mardi 21 décembre 2010

Comment faire caraméliser du café

Recette

Avoir un pot de café froid.

Non, commençons par le commencement. Procurez-vous une cafetière. Et une gazinière, tant qu'à faire, ça va servir. Faites livrer tout ça, ouvrez le carton, branchez. Allez chercher du café, fermez la porte, ouvrez la fenêtre, fermez la fenêtre, allumez la lumière. Allumez l'ordinateur.

Faites un grand pot de café, divisez-le en deux.

Allez lire planete en buvant la première moitié.

Revenez voir le pot de café à moitié vide (ou à moitié plein, dans tous les cas ne jamais garder le café dans une bouteille de Klein). On est donc maintenant dans la position initiale.

Mettre le reste du café dans une casserole, allumer dessous.

Revenir devant l'ordinateur, décliner anorak en polonais sur le wiktionnaire.

Revenir dans la cuisine, constater que ça pue et que ça fait un bruit vraiment bizarre. Allumer la lumière, ouvrir la fenêtre. Normalement on a un reste de café caramélisé dans le fond de la casserole.

S'il reste trop d'eau dans le café, c'est qu'on aurait pu essayer de conjuguer du grec ancien. S'il y a un trou dans la casserole, c'est peut-être qu'il faut essayer de l'allemand (il y a moins de cas qu'en polonais).

samedi 18 décembre 2010

Justin Bridou, et le foundraising de Wikimedia Foundation

Je n'avais pas l'intention d'en parler, parce que dans le fond, très loin, ça ne me passionne pas. Mais puisque c'est voila, alors voila (hein).

Ordoncques, je rentrais des 40 ans d'un copain sur le coup des plus de métro et quart (ou à peu près), et je m'aperçois en rentrant dans mes pénates (j'ai des pantoufles avec des poils roses très seyants tout autour des ripatons) que je dois impérativement aller faire une modification sur le wiktionnaire en malayâlam (que je n'invente pas pour l'occasion) tout de suite maintenant, sinon un dinosaure va me manger.

Quand je suis frappé par le bandeau de foundraising, en haut de la page. Ça se remarque comme un coup de pied au cul : ce n'est plus saint Jimbo le prude qui me réclame des sous en essayent de vendre des Rolex de troisième main, c'est une brune avec des cerises sur l'oreille et un t-shirt vert kaki avec des taches jaune caca d'oie et marron :
Grâce au travail de Lila et de milliers de bénévoles,
Wikipédia est toujours là quand vous en avez besoin.
Aujourd'hui, c'est Wikipédia qui a besoin de vous.
Faites un don.
Il semblerait (enfin, c'est ce qu'on m'a dit) que ladite Lila, avec ses cerises sur l'oreille aurait un compte quelque part sur Wikipedia, qu'elle aurait en tout et pour tout (tous projets confondus) fait 48 edits depuis juin 2008.
Pour sa défense, il faut quand même noter qu'elle est moins barbue que Jimbo.

Tout ça pour dire, monsieur Fernand, que le pastis perd chaque jour de l'adhérent.

Et aussi qu'on est passé à la phase Justin Bridou du foundraising : la phase où on s'invente une mascotte pour faire croire qu'il y a des gens derrière cette machine de guerre qui a réussi à évincer Quid, et Encarta (moi, je serais un ancien de ces deux boîtes, je me ferais du souci : ça voudrait dire que j'ai perdu mon boulot à cause de dilettantes qui font une édition toutes les trois semaines). Il ne s'agit à l'évidence pas d'un Giovanni Panzani, fondateur ressorti du placard où on l'avait caché et ré-italianisé pour concurrencer le sus-nommé Justin sur le marché du spot publicitaire alimentaire.

Donc le Justin Bridou de la Wikimedia Foundation s'appelle Lila.

Ils ont déjà eu le bon goût de ne pas mettre en avant la Wikipe-tan (quoiqu'on aurait un peu rigolé : WP représenté par une mascotte lolicon).

Et tant qu'on parle de ça, donnez des sous.

mardi 14 décembre 2010

GLAMWIKI, retour d'expérience

Quand on va à un raout comme ça, le moins qu'on puisse faire c'est un retour d'expérience.

Personnellement, je ne suis pas GLAM-GLAM, ni GLAM-pro, ni je ne sais quoi (éventuellement pro-GLAM, si tant est que ça veuille dire quelque chose).
Je trouve chouette que la culture soit librement à disposition, qu'on puisse se renseigner sur ceci ou cela sans avoir à sortir de chez soi (je suis assez cavernicole, à titre personnel), qu'on ait accès aux grandes considérations générales et à des points particulier (on peut parler de l'histoire de l'art en général ou d'un tableau en particulier, les deux sont importants).
Je suis donc également content quand je vois que Deutsches Bundesarchiv ou le studio Harcourt trouvent l'intérêt et le temps de charger des photos sur Commons.

Cela dit, sur l'organisation des Rencontres Wikimédia 2010, je suis d'accord avec ce que dit guillom ici, je ne vais pas répéter.

Je me suis gratté la tête quelques jours pour trouver quelque chose d'autre à en dire, qui me tienne à cœur. Voici quelques notes :

Usage commercial vs. usage non commercial

La doctrine actuelle de l'administration centrale en matière de libération de données se résume à :
On veut bien ouvrir nos données, mais seulement pour les usages non commerciaux.
À chaque fois qu'elle a été exprimé, la réponse est venue de la salle, en anglais et sans concessions (comme quoi la barrière de la langue peut avoir l'avantage de la franchise). Je cite de mémoire.
  • Le vendredi, c'est Gerard Meijssen qui a demandé de façon assez abrupte comment il se faisait qu'on vienne tenir un tel discours à des rencontres organisées par Wikimédia.
  • Le lendemain, c'est Erik Moeller qui a fait un rappel net sur la nécessité d'autoriser les usages commerciaux et le côté illusoire de la distinction.
Une manière de dire « Oh, les mecs ! redescendez sur terre ! vous êtes ridiculement français, il y a un monde, dehors, qui ne vous attendra pas. »

Bons moments

La « table ronde » juridique Wikipédia, Wikimédia et les licences libres était remarquablement intelligible. J'ai peut-être de mauvaises expériences en la matière, mais pour un domaine où il est tellement facile de se répandre en jargon et en numéros d'articles de codes divers, les intervenants ont fait un remarquable travail de synthèse et de vulgarisation.

J'ai aussi apprécié le résumé de la chronologie des différentes démarches auprès des institutions qui ont abouti ou non, qu'à fait David Monniaux. C'est le genre de rappels utiles à faire de temps en temps pour les communautés Wikimedia, qui ne fonctionnent pas sur le même rythme.
Inversement, on devrait aussi pouvoir expliquer aux interlocuteurs institutionnels le rythme des projets (ce qu'a esquissé Benoît Evellin à propos du projet monuments historiques (slides), sans que ce soit vraiment le but de sa présentation). Quand on arrive à enthousiasmer sur un sujet une poignée de contributeurs, ils peuvent abattre un boulot considérable. J'espère qu'on ne m'a pas attendu pour ça, d'ailleurs.

Et je ne pouvais pas finir autrement que par la question qui a laissé tout le monde sur le flanc :
Et si tous les câbles fondent, est-ce qu'on a pensé à avoir Wikipédia par satellite ?
Et la réponse de Liam Wyatt :
Wikipédia n'est pas une encyclopédie sur internet, c'est un moyen de partager de la connaissance, donc si les câbles fondent, on enverra des pigeons voyageurs.

Biller sur le Wiktionnaire




Bien sûr, je n'aurais pas fait ça si on ne me l'avait pas demandé.

lundi 13 décembre 2010

Ariane à Naxos

Voici enfin un opéra (en un acte, avec un prologue) qui parle de Wikipédia.

Résumé.

Prologue

Le rédacteur a écrit un article de qualité (absolument génial) sur un sujet pointu. Il va d'ailleurs en donner la lecture ce soir, chez un riche sponsor. Or, le riche sponsor pense qu'il va faire fuir ses sages actionnaires avec une lecture aussi pointue et pleine de notes de bas de page1, il a donc décidé de convoquer une actrice porno et une bande d'humoristes sur le retour pour réveiller ses hôtes avant le buffet.

Tout va bien jusqu'au moment où le rédacteur de qualité apprend le programme de fin de soirée. Il se fâche tout rouge, menace son parrain d'éviscération, tape du pied, fait pipi par terre et se roule dedans.
Là-dessus, l'actrice porno arrive et séduit le brillant rédacteur.

Le riche sponsor change finalement d'avis et décide que la lecture aura lieu en même temps que la performance de l'actrice porno.

Rideau.
Entr'acte.

Acte (seul et unique)

Comme annoncé, le rédacteur ennuie tout le monde avec ses idées pointues, alors que les rondeurs de l'autre leur font lever le sourcil.

Rideau.

Commentaire

Si on ne me l'avait pas dit, je n'aurais jamais imaginé que von Hofmannsthal aurait l'idée de mourir assez tôt pour que son livret (aujourd'hui dans le domaine public, si je ne me trompe) puisse servir de base au développement du système social qui sous-tend la rédaction de Wikipédia.

Pour ceux qui n'ont rien compris de cette parabole, apprenez l'allemand, lisez ceci et sortez de chez vous.

Note

  1. Pour ne pas dire chiante comme la Lune.

vendredi 10 décembre 2010

Élégie à quelques ordinateurs

Je m'étais dit comme ça que je pouvais sortir de chez moi, je suis donc allé passer le pont du 11 novembre à 500 km de chez moi. En revenant, mon ordinateur portable a refusé catégoriquement de se rallumer. Il n'aimait visiblement pas voyager, c'est ballot.

Je m'étais dit comme ça que je pouvais sortir de chez moi, je suis donc allé aux rencontres Wikimedia sur les GLAM, deux semaines après. En partant de chez moi, mon ordinateur fixe a refusé catégoriquement de s'allumer. Il n'aimait visiblement pas rester à la maison, c'est ballot.

Et je me suis retrouvé sans ordinateur. J'ai bien essayé de crier dans le modem, des fois que quelqu'un m'entende, mais ça n'a servi à rien (quand j'étais gamin, je criais dans les boîtes aux lettres des magasins, en rentrant de l'école, ça faisait sortir les commerçants).

Bref, à cause de ces machines capricieuses, j'ai fait une expérience survivialiste d'une semaine, j'ai médité sur Wikimedia et les GLAMs (sans arriver à en tirer des conclusions révolutionnaires), j'ai ouvert 4 ou 5 livres en papier dont j'avais oublié jusqu'à l'existence, j'ai pelleté de la neige, je me suis promené à 2 heures du matin…

Et puis, comme ça allait bien comme ça, j'ai renouvelé mon matériel, et me voila de retour, alive and kicking, avec toute une liste de trucs à faire :
  • trier quelques centaines de photos, les retoucher, les mettre sur Commons ;
  • vérifier des tonnes de mots bizarres sur le Wiktionnaire ;
  • créer quelques articles sur Wikipédia ;
  • relire un bouquin de la BnF sur Wikisource ;
  • fixer des rendez-vous improbables ;
  • raconter tout ça ici…

Bref, je suis de retour.

lundi 29 novembre 2010

Comment écrire un chouette petit article sans rien y connaitre, travaux pratiques

On m'a envoyé un mail qui disait en substance « Oh, oh, oh ! regarde ça » (je résume). En général, je ne lis pas les mails qui commencent par une voyelle. C'est une question de principe. Comme tout bon principe qui se respecte, il faut y faire des entorses de temps en temps. Donc j'ai lu, avec 15 jours de retard.

Comme vous avez cliqué plus haut, vous avez compris qu'effectivement ça valait le coup de se tordre de rire.

Arrivé à ce point, je me demande ce qu'en dit Wikipédia. Du laconique, on passe au télégraphique : « Le 4 novembre 2010, un pan du clocher de l'église s'effondre. » ajouté le jour même dans le paragraphe Histoire de la commune. C'est d'ailleurs la seule chose qui est dite de l'histoire de la commune.

« Uh-uh, me dis-je en moi-même, au travail ! », car j'ai le sens de la répartie. Et je commence à préparer un canevas d'article. Autant dire que je ne connais rien de cette histoire, de cette église, mais une rapide recherche sur la base Mérimée, sur la base Palissy, sur la carte, etc. je me rend compte qu'il y a des choses à dire sur l'église en question (elle est là depuis 8 ou 9 siècles, il y a des tas de trucs et de machins dedans, elle a été étudiée par des gens compétents, etc.)

Donc je sors mon manuel du « comment faire quand il y a à dire, mais que je n'en sais rien » (paragraphe Petit a, grand 1 : créer une ébauche sympa avec trois bâtons et un bout de ficelle). Et je lance la chose.

Bien sûr, si vous passez dans le coin, vous pouvez prendre des photos, en plus de faire des photos originales, ça permettra de pousser l'article un peu plus loin.

vendredi 26 novembre 2010

La gloire

Les travaux de la cabale la vraie, celle qui n'existe pas, sont enfin récompensés.

Résumé des épisodes précédents ici, , chez otourly aussi un peu, sur le blog de Wikimedia France
Et maintenant sur écrans sous la plume de Camille Gévaudan.

Pendant ce temps, à des milliers de kilomètres…
Les norvégiens ont la même bonne idée d'intégrer OpenStreetMap à Wikipédia. Exemple :


Bref, si vous n'avez pas encore compris, allez vous créer un compte sur OpenStreetMap (carte), il y a plein de trucs utiles à y faire.

Pour les angoissés, il y a ici une page d'aide pour les débutants.

lundi 22 novembre 2010

Perversion

Il était une fois une encyclopédie en ligne lointaine, etc. dans laquelle on avait inventé des catégories pour pouvoir ressortir les entrées à la demande. Et puis on avait laissé le truc vivre. Personne ne s'était jamais demandé si quelqu'un arrivait à en sortir quelque chose, de ces catégories, mais l'habitude était prise. Et les habitudes ont la vie dure.

Indépendamment de cette histoire catégoriques, un site entièrement dédié aux catégories a été créé : TV-tropes. Et qui marche bien.

Et Popo le chien s'en est rendu compte : si on vire la partie rédigée de Wikipédia, on a un jeu de société à la TV-tropes. Idéal pour les longues soirées d'hiver.

Amis lecteurs, ne laissez pas Wikipédia devenir un sous-produit de TV-tropes pas drôle, vous aussi, catégorisez des canards de fiction et faites retrouver à tata Jacotte le point commun entre Gandalf, Popeye et l'oncle Paul.

jeudi 4 novembre 2010

Photos du studio Harcourt sur Wikimedia Commons

Aujourd'hui, je suis allé trainer mes guêtres du côté de la porte de Versailles, où se tient le salon de la photo. Et j'ai assisté à une moitié de conférence (c'est ça, les salons, on est à l'autre bout au moment où ça commence et on court pour ne pas rater la fin de la présentation) de Catherine Renard, directrice du studio Harcourt (site) intitulée Harcourt et Wikipedia : retour d'expérience.

Il y a quelques temps déjà, le studio Harcourt a déposé sur Wikimedia Commons une centaine de portraits sous licence creative commons by 3.0. Du coup, on peut les utiliser.

Et tout ça, pourquoi ? Il y a deux raisons :
  • d'une, ça permet au studio Harcourt d'être présent sur internet, l'opération leur a apporté 20 % de trafic en plus sur leur site ;
  • et de deux, ils ne font pas leur chiffre sur les copies numériques : ils se positionnent comme des artistes qui vendent des tirages papier numérotés. Du coup, ils ne perdent rien à donner des fichiers de 591 × 474 pixels (comme le portrait de Sabine Azéma ci-dessus) qui font très bien sur écran mais avec lesquels on ne fera pas un tirage comparable aux leurs.
De ce que j'ai entendu, ils sont satisfaits de l'opération, donc ils continueront à charger des portraits sur Commons. Tant mieux pour tout le monde.

Maintenant on attend les autres photographes.

samedi 30 octobre 2010

Ça n'aura pas traîné

Il faut dire que je ne m'attendais pas à ce que ça aille aussi vite. J'ai à peine eu le temps de lire 15 pages de Victor Hugo (cf. billet précédent) que le job était fait.

Gribeco a relevé ses manches et a adapté le javascript des wikipédistes germanophones, je crois que Dr Brains a passé un coup de ripolin, il me semble en avoir vu deux ou trois autres jouter des idées dans la moulinette, et le lendemain de mon pénultième billet, Wikipédia en français dispose d'une visualisation dynamique de la carte OpenStreetMap dans les articles géolocalisés. Comme Wikipedia en allemand.

Et les cartes sont enrichies de punaises avec les endroits géolocalisés des environs, et en cliquant dessus on arrive à d'autres articles…

Les vieux de la vieille, ceux à qui on ne la fait plus depuis des années diront qu'on avait déjà tout un tas de machins qui faisaient ça depuis des années.
C'est vrai qu'une fois arrivé sur une page comme ça… Et je ne parle pas de l'extension WikiMiniAtlas, que j'oublie à chaque fois que j'en entends parler.

En plus d'en faire râler un paquet (ce qui est intrinsèquement jouissif), ça devrait permettre de faire découvrir à quelques wikipédistes le boulot formidable qu'a déjà accompli le projet OpenStreetMap (carte, wiki) et les encourager à aller y participer un peu (c'est toujours bon pour les chevilles de se retrouver tout à fait noob sur un projet).

vendredi 29 octobre 2010

Guerre aux démolisseurs

Je viens de finir de relire Guerre aux démolisseurs (paru dans la Revue des deux Mondes en 1832) de Victor Hugo sur Wikisource, la bibliothèque libre. L'occasion de faire une petite fiche de lecture.

L’auteur


L’auteur, donc…
Grand moment de solitude, on va passer sur tout ce que tout le monde sait déjà, et qui en grande partie est ultérieur à ce pamphlet. On est loin de l'Art d'être grand-père.
J'ouvre Le Patrimoine en questions de Françoise Choay, qui présente des extraits de Guerre aux démolisseurs.

En 1832, Victor Hugo est un romantique de 30 ans, précurseur de la défense de l'art gothique (Notre-Dame de Paris est publié en 1831). Il fait partie, avec Cousin, Vitet, Mérimée, le baron Taylor, etc. du Comité des arts (institué en 1830 par Guizot, et qui sera remplacée en 1837 par la commission des monuments historiques) chargé d'inventorier les monuments à protéger.

Il a par ailleurs écrit en 1825 (et publié en 1829 dans la Revue de Paris) une première partie de Guerre aux démolisseurs. C'est de la seconde partie (publiée en 1832) dont je parle. Joie de la chronologie.

Le pamphlet


C'est un pamphlet, donc ça virule, ça ratatine, ça ridiculise et ça vitupère.

Tout va mal
Après une brève mise en situation (histoire de rappeler qu'on a déjà écrit sur le même sujet et sous le même titre), on en vient au fait : depuis la démocratie, on est gouvernés par des illettrés.
Dans beaucoup d’endroits, le pouvoir local, l’influence municipale, la curatelle communale a passé des gentilshommes qui ne savaient pas écrire aux paysans qui ne savent pas lire. On est tombé d’un cran. En attendant que ces braves gens sachent épeler, ils gouvernent.
Et comme la gesticulation généraliste reste somme toute généraliste, il n'y a qu'à prendre un cas particulier : la destruction de la tour de Louis d’Outremer de Laon. Et pour faire encore plus vrai, il cite une lettre qu'« on » lui a envoyé.
Je passe sur la paraphrase (qui est pourtant succulente).
Et la tour a été démolie ! et cela s’est fait ! et la ville a payé pour cela ! on lui a volé sa couronne, et elle a payé le voleur !


C'est partout pareil
Et ça va mieux en multipliant les exemples :
  • le jubé de Fécamp
  • la cathédrale d'Angers qu'on était « en train de gratter du haut en bas » (note perso : tellement bien grattée, qu'on y a retrouvé des peintures du XIIIe siècle en parfait état derrière les lambris du XVIIIe ; voir )
  • l'abbaye Saint-Bertin (note : qui a effectivement servi de carrière de pierre pour la construction de l'hôtel de ville de Saint-Omer, tellement réussi qu'il est surnommé « moulin à café » (voir la photo ci-dessous). Les restes ont été classés monument historique en 1840 pour arrêter la manœuvre. Ledit moulin a café a finalement été classé… ah non, inscrit monument historique — seulement — dans les années 1970. Et tout ça n'a pas empêché les restes de l'abbaye de continuer à s'effondrer tranquillement pendant près de 170 ans)
[…] si vous êtes des administrateurs tellement médiocres, des cerveaux tellement stériles, qu’en présence des routes à ferrer, des canaux à creuser, des rues à macadamiser, des ports à curer, des landes à défricher, des écoles à bâtir, vous ne sachiez que faire de vos ouvriers, du moins ne leur jetez pas comme une proie nos édifices nationaux à démolir, ne leur dites pas de se faire du pain avec ces pierres ; partagez-les plutôt, ces ouvriers, en deux bandes, que toutes deux creusent un grand trou, et que chacune ensuite comble le sien avec la terre de l’autre. Et puis payez-leur ce travail. Voilà une idée. J’aime mieux l’inutile que le nuisible.
Ça ne vous fait pas penser au sapeur Camember ?

Mais… à qui la faute ?
À l'ordre établi, pardi !
Le vandalisme a ses journaux, ses coteries, ses écoles, ses chaires, son public, ses raisons. Le vandalisme a pour lui les bourgeois. Il est bien nourri, bien renté, bouffi d’orgueil, presque savant, très classique, bon logicien, fort théoricien, joyeux, puissant, affable au besoin, beau parleur, et content de lui. Il tranche du Mécène. Il protège les jeunes talens. Il est professeur. Il donne de grand prix d’architecture. Il envoie des élèves Rome.
… avec une pique toute particulière pour l'école des beaux-arts (qui organisait annuellement le grand prix de Rome, dont les lauréats partaient étudier les ruines antiques à Rome pendant trois ans, et revenaient en France avec la certitude d'avoir accès à la commande publique).

Et Victor Hugo reprend des exemples à la pelle, je ne vais pas tout détailler, mais il présente avec le même degré d'indignation des destructions « Quelquefois […] il démolit Saint-Landry pour construire sur l’emplacement de cette simple et belle église une grande laide maison qui ne se loue pas. » avec des réutilisations « Quelquefois il se fait greffier, et il encombre de paperasses la Sainte-Chapelle ».
Dans un cas, le dossier est clos, mais dans l'autre, et c'est peut-être paradoxal, c'est grâce à des réutilisations hasardeuses qu'on a encore le mont Saint-Michel (utilisée comme prison, ce qu'Hugo a dénoncé), le château de Blois (utilisé comme caserne, comme le déplore Hugo), l'abbaye de Fontevraud (prison jusque dans les années 1960), etc. Du fait de leur utilisation, les bâtiments sont entretenus un minimum et perdurent mieux que si on les laissait se ruiner ou qu'on s'en servait comme carrière de matériaux de construction (comme ça s'est beaucoup fait à partir de 1793, voir par exemple Cluny).

Et insensiblement, d'exemple en exemple, il change de sujet.

Place aux jeunes !
Et on tombe dans le « c'était mieux avant », le « nous vivons une époque décadente », le « on ne sait plus construire », etc.

C'est drôle, d'ailleurs, tous les ouvrages théoriques sur l'architecture qui me sont tombés entre les mains de la Révolution à nos jours reprennent ce type de discours, régulièrement, et régulièrement, la limite de l'acceptable est située entre 50 ans et un siècle en arrière de la date où l'ouvrage est écrit. À croire que finalement c'est pas si gave, qu'on n'ait plus aucun goût : dans 50 ans tout il n'y paraîtra plus.

Et donc Victor Hugo se met à taper autant qu'il peut sur ce qu'on appelle actuellement le néo-classicisme. Tout y passe : les barrières d'octroi de Ledoux, la chapelle axiale de Saint-Sulpice de Servandoni et De Wailly, la chapelle expiatoire de Fontaine, la bourse de Brongniart.
Que nous importent les trois ou quatre petites églises cubiques que vous bâtissez piteusement çà-et-là ?
C'est juste un conflit de générations, les romantiques néo-gothicisants qui succèdent aux néo-classiques anticisants.

La solution
Oui, parce qu'au bout d'un moment ça va bien, de flinguer tout ce qui bouge, mais il faudrait proposer quelque chose.
Faites réparer ces beaux et graves édifices. Faites-les réparer avec soin, avec intelligence, avec sobriété. Vous avez autour de vous des hommes de science et de goût qui vous éclaireront dans ce travail. Surtout que l’architecte-restaurateur soit frugal de ses propres imaginations ; qu’il étudie curieusement le caractère de chaque édifice, selon chaque siècle et chaque climat. Qu’il se pénètre de la ligne générale et de la ligne particulière du monument qu’on lui met entre les mains ; et qu’il sache habilement souder son génie au génie de l’architecte ancien.
Un programme comme ça, c'est beau comme l'antique, on signe des deux mains, c'est sûr. C'est d'ailleurs ce qu'a fait et prôné Viollet-le-Duc (je sais que ça fa faire bondir ceux qui n'en ont qu'entendu parler, mais renseignez vous un peu), j'y reviendrai peut-être un jour.

Oui, mais… en pratique ?
Il faut arrêter le marteau qui mutile la face du pays. Une loi suffirait. Qu’on la fasse. Quels que soient les droits de la propriété, la destruction d’un édifice historique et monumental ne doit pas être permise à ces ignobles spéculateurs que leur intérêt aveugle sur leur honneur ; misérables hommes, et si imbécilles qu’ils ne comprennent même pas qu’ils sont des barbares ! Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc, le détruire c’est dépasser son droit.

La loi sur les monuments historiques est votée le 31 décembre 1913 (voir le texte), soit un bon moment après.

Pour conclure


Aux considérations esthético-générationnelles près, ce pamphlet est très actuel. En particulier quand je fais des lectures de ce genre (le style en moins).

Quand aux plaintes sur la législation compulsive… c'est Victor Hugo qui le dit :
Comment ! nous avons quarante-quatre mille lois dont nous ne savons que faire, quarante-quatre mille lois sur lesquelles il y en a à peine dix de bonnes. Tous les ans, quand les chambres sont en chaleur, elles en pondent par centaines, et, dans la couvée, il y en a tout au plus deux ou trois qui naissent viables. On fait des lois sur tout, pour tout, contre tout, à propos de tout. Pour transporter les cartons de tel ministère d’un côté de la rue de Grenelle l’autre, on fait une loi. Et une loi pour les monumens, une loi pour l’art, une loi pour la nationalité de la France, une loi pour les souvenirs, une loi pour les cathédrales, une loi pour les plus grands produits de l’intelligence humaine, une loi pour l’œuvre collective de nos pères, une loi pour l’histoire, une loi pour l’irréparable qu’on détruit, une loi pour ce qu’une nation a de plus sacré après l’avenir, une loi pour le passé, cette loi juste, bonne, excellente, sainte, utile, nécessaire, indispensable, urgente, on n’a pas le temps, on ne la fera pas !

jeudi 28 octobre 2010

Les travaux de la cabale, la vraie, celle qui n'existe pas

Les travaux de la cabale, la vraie, celle qui n'existe pas, sont secrets. D'ailleurs ils n'existent pas. Cela dit, et puisqu'il est acquis que « trop d'entropie tue l'entropie », voici un point important de sa (non-)réflexion d'hier soir.

La semaine dernière, OpenGeoData a annoncé que la version germanophone de Wikipedia a activé un bidule (bricolé par Kolossos et Peter Körner) qui permet d'afficher sur les articles géolocalisés la carte OpenStreetMap des environs directement dans la page Wikipedia en cliquant sur « Karte » à côté des coordonnées de la barre de titre (en haut à droite).

Un exemple (pour ceux qui auraient la flemme de chercher un article en allemand) tout à fait au hasard : le concertgebouw d'Amsterdam.

À quand la même chose sur la version francophone ?

Pour mémoire, j'avais déjà évoqué il y a quelques mois l'existence de l'extension Maps, qui fait à peu près la même chose, mais qui n'est pas activée sur les wikis de Wikimedia Foundation.

mardi 19 octobre 2010

Vandalisme

Parfois on a une crise de conscience à 4 heures du matin (et 13 minutes) :
Dernièrement, un groupe de jeunes adultes venant passer une retraite au sein de l'abbaye est reparti certainement au milieu de la nuit, en entraînant de nombreuses dégradations (traces de vomi sur les murs, nombreuses bouteilles d'alcool dans les chambres) et déclenchant l'alarme d'incendie... Les moines, depuis ont beaucoup plus de mal à accepter les retraites sans raisons formelles.

Suivie d'une crise de foie et d'une cirrhose ?

mardi 12 octobre 2010

Les robots parlent aux humains

Tout vient à point à qui sait attendre, il semble que le wiktionnaire ait finalement pris le difficile chemin du humain-friendly.

J'avais fait des commentaires il y a quelques mois (mâtin ! ça fait plus d'un an !) sur l'extrême facilité d'édition de ce projet à base de modèles abscons et abstrus.

Et bien bonne nouvelle, ma liste de suivi est pourrie par une armée de robots (qui grincent, qui ont les phares de 2CV dans les yeux et dont les articulation perdent de l'huile) qui remplacent les modèles intitulés avec des abréviations de 5 lettres par des modèles intitulés avec des vrais mots compréhensibles.
Ainsi, plus possible de se méprendre entre {{arch}} (pour archaïque) et {{archi}} (pour architecture) : il faut maintenant se fader tous les diacritiques dans les modèles (mon préféré restera toujours {{maconnerie}}), heureusement que personne n'a eu la lubie des macrons sur ce projet.

Bref, toujours autant de modèles, mais des modèles en français.
Et comme de bien entendu, la transition est assurée… par les bots.

vendredi 8 octobre 2010

Digressions sur une fausse manip'

Ça faisait un moment que je n'étais pas passé par la page d'accueil de Wikipédia (je passe par l'entrée de service, c'est plus rapide pour aller directement au garde-manger), mais comme j'y suis tombé un peu par hasard (j'ai fait une fausse manip'), je me suis souvenu de la section « Le saviez-vous ? »
GloFish est le premier OGM utilisé en tant qu’animal de compagnie.
Et moi qui croyais qu'on produisait des lapins fluorescents pour les lâcher dans les amphis de bio… Ça ne doit pas rentrer dans la catégorie des NAC-OGM.

L’opéra néerlandais ’u’, créé le 10 septembre 2010, est le premier entièrement en langue klingon.
Quand je pense que la Wikipédia en klingon n'est plus une Wikipédia depuis sa fermeture en 2005, mais (joies du fork) un wiki de 436 articles hébergé chez wikia. C'est tellement pas intéressant qu'il n'y a pas d'article en français sur le sujet sur Wikipédia et que le klingon a été viré du logo il y a peu. Si ça vous intéresse, faites gaffe à ne pas vous faire bannir pour cause de « centre d'intérêt non encyclopédique ».

Stubby fut le chien le plus décoré de la Première Guerre mondiale et le premier sergent canin de l’armée de terre des États-Unis.
Sans commentaire. Ah, si :

mardi 28 septembre 2010

Réserve d'idées d'articles indispensables

C'est connu depuis un moment, il y a des films sur YouTube. Quand je dis ça, je ne pense pas aux reprises de Pomp and Circumstance à la pompe à vélo (si, si, ça existe, pauvre Elgar), ou aux aventures de iPad : va jouer dans le mixer. Enfin, si, j'y pense, mais c'est pas de ça que je voulais parler.

Donc il y a des films, et pas que les réductions en 5 secondes façon Jivaro (Pulp Fiction, The Big Lebowski, GoldenEye, Reservoir Dogs, etc.), mais des films entiers.

D'aucuns prétendent d'ailleurs que ce sont des navets. Peut-être. En attendant, ça fait une flopée de films dont on peut faire un article sur Wikipédia pour pas un rond.
Et l'offre est diverse, avec ça. On peut trouver (absolument en vrac) :
  • des films-culte comme la Nuit des morts-vivants (They're comming to get you, Barbara),
  • des fan films tout à fait présentables comme Born of Hope,
  • des curiosités comme le premier film avec Sandra Bullock (il devrait y avoir un droit à l'oubli),
  • des films de guerre italiens incompréhensibles comme Tête de pont pour huit incapables,
  • ou des trucs (parce qu'on ne peut vraiment pas appeler ça autrement) écrits par un scénariste sous antidépresseurs joués par des acteurs démissionnaires et pas dirigés comme Fantasy Mission Force (et dire que je me suis usé le bout des doigts à résumer ça, alors que le titre est le meilleur pitch qu'on pisse en faire : des mots sans rapport mais qu'on a mis ensemble pour dire qu'on avait fait quelque chose), un sommet du septième art (au vestiaire, Citizen Kane et Jacques Demy).

Bref, si vous avez une soirée à perdre, vous pouvez toujours mater un navet sur YouTube et écrire affectueusement un résumé pour Wikipédia (neutre et fidèle au film, tant qu'à faire).

samedi 11 septembre 2010

En instance de « dé-suppression », repassez dans 70 ans…

On a rapidement parlé de ça à l'atelier WikiPhoto, et je sais que ça titille pas mal de monde sur Commons et sur les projets qui en dépendent : en France (et dans quelques autres pays), on n'a pas le droit de publier sans l'accord des ayant-droits de photos d'œuvres avant le 1er janvier suivant le 70e anniversaire du décès de leur auteur. L'œuvre n'est pas dans le domaine public → c'est pas libre.
Il y a des pays où on a le droit, avec le principe de liberté de panorama (lire à ce sujet le billet de Jastrow), mais pas partout. En particulier pas en France, pas en Belgique, pas en Italie, etc. : tout un tas de pays (en rouge sur la carte ci-contre, cliquez dessus pour avoir la légende), dont les œuvres de gens morts avant 1939 ne sont pas publiables simplement.
Ça doit être pour la protection des auteurs qu'on passe leurs œuvres sous silence dans les pays rouges, et pour l'édification des foules que celles des pays verts sont sur Wikipédia. Une sorte de compromis ridicule.

Sur Commons, la politique, en matière de licences, c'est : « que du libre ». Donc, à moins de faire des démarches auprès de gens qui n'en ont pas grand'chose à faire (au mieux), en pratique on supprime.

Et après, une fois passés les 70 ans ?
Oui, oui… je laisse un post-it sur le frigo pour faire penser à mes petits enfants de restaurer tout ça à la date prévue, pas de problème (en espérant qu'on ne change pas de frigo d'ici-là).
Tu penses…

Et bien en farfouillant un peu sur Commons, je suis tombé sur la réserve de post-it (à l'heure où j'écris, ça va jusqu'en 2072).
À connaître quand on demande des suppression de photos parce que « le cadavre n'est pas assez mort ».

mercredi 1 septembre 2010

Petites biographies utiles

Je suis tombé sur la section du Bistro sur le maître verrier dont on ne savait pas s'il est assez mort pour pouvoir uploader les photos de ses vitraux sur Commons, et qui a abouti à la création d'un article sur WP et d'un modèle sur Commons

Faire la recherche, pour savoir si l'auteur est décédé il y a plus de 70 ans, c'est théoriquement (ça veut dire que tout le monde ne le fait pas, voir plus bas) nécessaire avant de charger une photo de son œuvre sur Commons. Il est d'autant plus important de le consigner quelque part que la recherche n'est pas évidente, ça simplifie d'autant le travail de ceux qui vérifient les histoires de validité des licences annoncées sur Commons — on a une encyclopédie pour ça — et de l'afficher sur la page de description de la photo — d'où le modèle Creator.

Ça veut dire, en pratique, que la maintenance du projet d'à côté demande qu'on aie sous la main quelques données, et qu'on peut se retrouver à écrire la biographie de gens dont on ne sait pas a priori si ils ont vraiment fait quelque chose de vraiment notable.
Vu autrement, si Commons a créé pour servir les autres projets, les autres projets (en l'occurrence Wikipédia) sert Commons.

Il m'arrive de temps en temps de créer un article dans Wikipédia pour supprimer des photos sur Commons. Et, suprême raffinement de vice, je viens de créer celui-là, juste pour le plaisir de virer une demi-catégories de mes propres photos.

Une chose, encore, à propos des vitraux. Le maître verrier exécute réalise (c'est moi qui exécute) les vitraux, il arrive qu'il en fasse la conception, mais pas toujours. Les verrières des XIXe et XXe siècles sont généralement signées et datées (en bas), il faut bien regarder des deux côtés pour voir toutes les signatures.

mardi 31 août 2010

Résumé

En faisant des travaux de recherche, je suis tombé sur cet essai de définition du résumé nanard. Et je me suis dit que j'en avais repéré quelques uns sur Wikipédia.

Exemple :
[...] mais celui se suicide en sautant d'un immeuble au cours du combat. Ils décident alors de fouiller dans l'ordinateur, et découvre que la cible de la logive nucléaire est Los Angeles. Terrifiés, ils envoient les coordonnées à l'armée qui détruit l'ogive.
En rentrant, Tony retrouve avec joie Michelle, tandis que Jack doit affronter Audrey. Celle-ci parlait avec quelqu'un de la mort de son mari. Il alla la voir, elle raccrocha et le rejoignis, et elle lui annonça qu'elle voulait couper les ponts, car elle ne pouvait pas supporter de vivre comme ça. Pendant ce temps, le président est comblé par les compliments que tout le monde lui fait pour la réussite de la crise, puis il reçoit un appel des Chinois, qui réclament Jack, en leur montrant que l'agent qu'ils avaient capturé a tout avoué. Walt propose de tuer Jack pour qu'il n'avoue rien, mais tout le monde désapprouve. [...]
Là, au moins, on est sûrs, c'est pas du copyvio. Le type qui a écrit ça était visiblement rempli d'adrénaline (tu penses, 24 épisodes à ce rythme-là !), il manque des mots, un verbe sur deux est conjugué, c'est absolument incompréhensible. Pour autant, ce n'est pas dénué d'une certaine poésie absurde. C'est peut-être l'alternative à l'affreux modèle spoiler : le résumé imbitable.

Un autre :
Ce ne sont ni des mercenaires, ni des agents secrets. Ils choisissent eux-mêmes leurs missions et n'obéissent à aucun gouvernement. Ils ne le font ni pour l'argent, ni pour la gloire, mais parce qu'ils aident les cas désespérés. Depuis dix ans, Izzy Hands, de la CIA, est sur les traces du chef de ces hommes, Barney Ross. Parce qu'ils ne sont aux ordres de personne, il devient urgent de les empêcher d'agir. Eliminer un général sud-américain n'est pas le genre de job que Barney Ross accepte, mais lorsqu'il découvre les atrocités commises sur des enfants, il ne peut refuser. Avec son équipe d'experts, Ross débarque sur l'île paradisiaque où sévit le tyran. Lorsque l'embuscade se referme sur eux, il comprend que dans son équipe, il y a un traître. Après avoir échappé de justesse à la mort, ils reviennent aux Etats-Unis, où chaque membre de l'équipe est attendu. Il faudra que chacun atteigne les sommets de son art pour en sortir et démasquer celui qui a trahi
Celui-là, je le mets en entier tellement il est beau comme l'antique. C'est du résumé écrit sous acide et sans avoir vu le film (et surtout sans aucune documentation, parce que c'est pas difficile de trouver des résumés). Peut-être inspiré par la bande annonce doublée en bulgare ? ou bien le résumé d'un autre film ?
Encore un fois, ni un copyvio, ni un spoiler… mais pas un résumé non plus.

Il faudrait vraiment réécrire les conventions de style ?
Ou pas.

lundi 30 août 2010

On ne se méfie jamais assez.

Pleins de bonne volonté, vous visitez un monument historique, appareil photo autour du cou, pour passer pour un héros auprès du projet dédié. Finalement, c'est les vacances, et c'est le meilleur moyen que vous avez trouvé pour attraper un coup de soleil.

Lancez 1d2.
  • Si c'est pile, ajoutez 3 de chance et 5 d'agilité. Retenez 3, multipliez par 2, commandez des pizzas et allez chercher une calculette, on va en avoir besoin.
  • Si c'est face, vous êtes victime d'une chute et d'un accident, puis vous êtes mordus par un enfant.


  • Sérieusement, ces pizzas, ça vient ?

    vendredi 27 août 2010

    Message perso pour la cabale, la vraie, celle qui n'existe pas

    Et voila, à chaque fois que je vais boire des trucs avec la cabale, la vraie, celle qui n'existe pas, je me prépare pour avoir des trucs intéressants à dire. Et à chaque fois, quand j'arrive, j'ai tout oublié.

    Hier soir, on a bu un verre dans un bar qui n'existe pas, à une adresse qui n'existe pas. C'était très bien.

    Et en y allant, j'ai été frappé (comme je le suis depuis les quelques mois que ne pense à regarder ça) par ce truc fondamental avant de l'oublier complètement en arrivant. En fait c'est une sorte de cauchemar : à chaque fois en y allant je me fais la même réflexion, à chaque fois en arrivant j'oublie et à chaque fois en revenant je me dis que j'ai encore oublié d'en parler.

    En fait, les casquettes au-dessus des feux rouges, pour éviter que les pigeons ne chient dessus… En fait, non, les pigeons ne font pas ça (j'ai bien observé). Donc, les casquettes au-dessus des feux rouges, que je ne sais pas à quoi ça sert… Et bien donc, jusqu'à ce que je commence à fréquenter les bars qui n'existent pas aux adresses qui n'existent pas, avec la cabale, la vraie, celle qui n'existe pas, je croyais comme ça que c'était de la tôle.

    Ben en fait, c'est du caoutchouc.

    Je ne sais pas pourquoi, mais je me demande d'un coup si je n'ai pas eu raison d'oublier ce truc à chaque fois.

    mardi 17 août 2010

    Remplir les ébauches

    En lisant le dernier billet (brillant) de l'ami Poulpy, sur la rédaction à vide, je me dis qu'avec des illustrations, on peut faire illusion.

    Un exemple : l'église Saint-Pierre d'Airvault, que je ne connais pas. Enfin, que je connais wikipédiennement parlant, vu qu'on m'a signalé une discussion, que ça aurait été bien que j'écrive un article sur l'église parce qu'il fallait sauver la liste des abbés.
    Paraît-il.
    Enfin, c'est ce que j'ai compris, parce que la discussion était trop longue : j'ai pas lu.
    Bon, Poulpy s'y est finalement collé (je suis cossard). Pour le remercier d'être allé au charbon, je n'ai même pas lu l'article. Enfin, pas tout de suite.
    Bref, quand je suis arrivé dessus, ça ressemblait à ça. Tout à fait la coquille vide avec des flèches « Éditez ici », avec un début de velléité d'historique qui demanderait à être (un peu) étayé.
    Le bon point de l'article, c'est qu'il y a un plan et des photos.
    Donc, une fois qu'on a mis le plan en texte, on a gagné en accessibilité (d'une part) et on a gagné en sérieux (le sérieux d'un article se mesure au poids, là, on a gagné plus de 2 kilos, et le texte descend en-dessous de la photo — sur mon écran du moins).
    Bon, en relisant l'article, on devrait pouvoir expliquer comment une abbatiale s'est retrouvée en paroissiale. De quoi faire un joli paragraphe.

    Un autre moyen de faire illusion (mais c'est pas donné à tout le monde), c'est de connaître un tant soit peu le sujet (disons, d'y être allé). Bon, déjà, ça permet de faire soi-même les illustrations (photos, etc.)
    Et pour le texte, ben c'est . Grosso modo, c'est de la description de photo.

    Note : en regardant la carte d'état major (genre TOP25), on peut se faire un petit paragraphe sur la localisation sans trop se cassez la binette.

    dimanche 15 août 2010

    En VOST

    Elephants Dream est un court métrage de propagande pour les logiciels libres.

    Cela dit, les logiciels libres sont partout. Richard Stallman, celui-là même qui protège sa vie privée avec du papier d'aluminium, soutient que la recette du bœuf mironton de ma grand-mère est un logiciel libre (voir plus bas pour les preuves, parce que j'ai des preuves).

    Bref, Elephants Dream est un film, de propagande libriste (donc), et qui parle anglais…

    Ah oui. Qui parle anglais, ça, c'est le gros désavantage du cinéma parlant sur le muet : il faut le traduire, voire même le sous-titrer.

    L'avantage du sous-titre sur le doublage, c'est qu'il suffit de prendre en otage un prof d'anglais pour la traduction, le reste se fait avec un ordinateur en tapant avec un doigt (il faut peut-être tirer les cheveux du prof d'anglais pour s'en assurer la collaboration), comme c'est expliqué ici. Pour doubler, en plus du prof d'anglais, il aurait fallu un micro, des acteurs, un ingénieur du son et des chaises pour assoir tout le monde. Trop de cheveux à tirer.

    Bon. Maintenant, on va tout dérégler. Juste pour le plaisir de vous voir vous arracher les cheveux (parce que bon, moi, ça m'amuse moyennement de vous tirer les cheveux, donc si vous voulez bien le faire à ma place, ça sera parfait).
    Déjà, il faut un compte sur Wikimedia Commons (si vous en avez déjà un, pas la peine d'en créer un nouveau). Ensuite, il faut aller tripatouiller les préférences : cogner dans l'onglet « gadget » (en haut à droite), puis cocher la case « Add mwEmbed support for video […] », aller tout en bas de la page et enregistrer les préférences.
    Si je me souviens bien des essais que j'avais fait il y a quelques mois maintenant, plus rien ne marche (on ne peut pas uploader de fichier). Mais c'est pas ça le but de la manœuvre.

    Le but de la manœuvre (parce qu'il y en avait un), c'est que sur Commons, on sait lire les sous-titres externes !

    À quoi ça sert ?

    À rien. C'est cool, et c'est la condition suffisante à l'existence du machin (qui est, comme par hasard, classé en gadget).

    Revenons à nos histoires de films de propagande avec des libristes, le couteau entre les dents, prêts à bondir.
    Le flim est sur Commons (quand je disais, des libristes…), ici. Et comme c'est un film en anglais, on n'y comprend rien. Mais, miracle de la technologie, on sait lire les sous-titres. Donc, comme on a le gadget, il n'y a qu'à essayer la version sous-titrée en français.
    21
    00:03:03,625 --> 00:03:05,125
    Ce n’est pas un jeu.

    22
    00:03:06,167 --> 00:03:08,750
    Tu… Nous pourrions facilement mourir ici.

    Bien.

    Si vous trouvez une faute de frappe dans le sous-titre, il y a le bouton modifier.

    Notes diverses (ou trucs que je n'ai pas trouvé à mettre au-dessus, mais que je voulais dire quand même)
    1/ J'avais essayé ce gadget il y a quelques mois, et ça empêchait de téléverser des fichiers (je n'ai pas retenté, le javascript a peut-être été corrigé depuis)
    2/ Le gadget est toujours en développement, si j'ai bien compris ce que j'ai vu, il sera possible (mais quand ?) de bricoler (corrections, traduction) les sous-titres depuis l'interface de visualisation sans passer par le bouton modifier (mais en cliquant 5 ou 6 fois dans les menus du lecteur).
    3/ Si je me souviens bien, la possibilité de lire les sous-titre depuis Commons est un des trucs qui sont sortis de la réunion des développeurs organisée en novembre 2009 par Wikimedia France et la Wikimedia Foundation à Paris (lire ça).
    4/ Pour les histoires de Richard Stallman dont je parlais au début, c'est ici (et avec les sous-titres anglais, il n'y a pas encore de traduction de cette grande contribution en français).

    samedi 14 août 2010

    Décision du CAr


    Pour le CAr à fond, ~~~~

    lundi 9 août 2010

    Tri sélectif

    Il y a peu, je parlais avec une grande blonde à casquette qui me demandait comment est-ce qu'on peut bien faire pour trier ses photos et ne garder que les intéressantes (pour les charger sur Commons, au hasard). Sur le coup, je dois dire, je n'ai pas trop su quoi répondre de vraiment productif (en fait, j'ai dit un truc du genre « Bah, faut trier… » — ce qui n'est pas faux mais ce qui ne sert à rien — et je suis retourné manger une glace).

    En fait j'ai manqué d'à propos sur ce coup-là, parce qu'à bien y réfléchir c'est simple : il faut faire ce qu'on veut.

    Dit comme ça c'est un peu con, mais si on repasse l'action au ralenti, ça se passe en trois étapes. Une : il faut savoir ce qu'on veut faire, deux : il faut le faire, et trois : il faut faire avec.

    Savoir ce qu'on veut faire

    C'est assez simple, mais il faut commencer par là. Disons que dans le cas dont je parlais, on va dire qu'on voudrait bien faire des photos et qui servent à illustrer des articles dans Wikipédia (on peut faire des photos pour tout un tas d'autres raisons, mais je ne vais pas commencer à m'éparpiller).

    Ça veut dire commencer par se documenter un peu sur le sujet qu'on va voir. Ça peut être selon les cas lire l'article sur Wikipédia, lire un guide, faire une petite recherche, etc. histoire de faire le tour de ce dont on a besoin.

    Tant qu'on y est, on peut faire un tour sur Commons pour voir ce qui est déjà fait (pas la peine de se fatiguer à doublonner), ce qui est vraiment trop mauvais et qu'il va vraiment falloir refaire, et ce qui n'est pas fait et qui manque cruellement.

    À ce stade, on sait ce qu'on veut faire : on veut faire les photos de telles et telles choses qui vont servir à ceci et cela.

    Le faire

    Et on se retrouve sur le terrain, appareil en main. Là, il faut faire en fonction des contraintes qu'on a.

    Exemple : j'avais dit que je voulais la façade de tel bâtiment, mais une fois arrivé sur place, je me rends compte qu'il est trop grand et que je n'ai pas assez de recul.
    Il faut commencer par chercher un point de vue meilleur, un peu plus loin, sur le côté, se mettre à plat-ventre, monter dans l'immeuble en face, etc. ou envisager de faire un panoramique (il vaut mieux connaître un peu le logiciel avant pour avoir une vague idée de ce que donnera le résultat).

    Si les conditions sont vraiment trop mauvaises, par exemple si le bâtiment est en travaux, avec des échafaudages, ou si on a vraiment le soleil de face, ce n'est pas la peine de s'acharner, il faut revenir quand les conditions seront meilleures.

    Faire avec

    De retour à la maison, il faut comparer ce qu'on voulait faire avec ce qu'on a fait. Et jeter tout ce qui ne correspond pas.

    Si on voulait faire de la photo pour illustrer un sujet, il faut virer tout ce qui ne montre pas le sujet, soit parce que c'est irrémédiablement sous-exposé, soit parce que c'est flou et qu'on ne voit rien, etc.
    Puis on recadre, on corrige, etc. ce qui doit l'être.

    Et finalement on se dit que dans le fond on n'a besoin que d'une photo par sujet, parce que Wikipédia, c'est plus une encyclopédie qui parle d'un sujet (disons d'un sujet à la fois) qu'un album photo. Du coup, on choisit la photo dont on a besoin pour l'article, et on la met sur Commons.

    Et on évite de faire le guignol en prenant les trucs à l'envers ou par en-dessous, parce que c'est tout à fait inutile.
    Ou pas ?…

    Voila. Je ne sais pas, très chère grande blonde à casquette, si ça répond vraiment à tes questions, mais c'est mon point de vue sur la chose : il faut faire ce qu'on veut.

    Et pas justifier le n'importe quoi en disant que c'est ce qu'on voulait faire.

    jeudi 5 août 2010

    Chassé-croisé

    Les juillettistes sont revenus, les aoûtiens sont partis1.

    Les juillettistes commencent à charger leurs photos de vacances2 et à rédiger des articles à toute vitesse3 pour griller la politesse aux aoutiens qui n'ont pas de connexion au camping des flots bleus4.

    Bref, La Guerre de l'edicount5 bat son plein.

    Notes
    1. Oui, je donne dans les évidences. Et alors ? Ça ne fait pas de mal de le dire, non. Le coup prochain, je vous fais la météo…
      ou pas.
    2. Tout le monde ne passe pas ses vacances avec un bob Ricard vissé sur le crâne (parce que oui, ça se visse, un bob Ricard) à se faire une collection de boutanches vides devant le barbecue. Il y en a qui font des tours et des détours pour ramener des photos de trucs qui ne servent plus à rien depuis des siècles6.
      J'en parle d'autant plus à l'aise que je ne suis pas le pire des pires dans le domaine.
    3. Tiens, là je balance (hop et hop), sans parler de la production semi-industrielle poulpique (jeter aussi un coup d'œil dans cette sous-catégorie).
      Comme quoi on n'est pas forcé de passer par la mythique étape de cinq mots pour dire qu'on a lancé une ébauche et que qui veut l'améliorera. On peut mettre une infobox, des titres de section, et des photos.
    4. Salut les cap-nordistes !
    5. J'ai un peu hésité entre La Guerre du feu et La Guerre des boutons.
      D'ailleurs j'hésite encore.
    6. 7 Ne pas se méprendre, je parle du projet monuments historiques (sur Commons et Wikipédia), qui me tient quand même à cœur.
    7. Ça, c'est un truc que je n'arrive pas à faire sous MediaWiki, appeler une note dans une autre. Alors que pourtant quand même, ça peut être utile.
      Cela dit, si c'est utile, je ne vois ni à qui ni à quoi. M'enfin…

    mardi 3 août 2010

    Remarque

    En regardant les statistiques de consultation de ce blog, je me rends compte que si je n'écris rien, personne n'y vient.

    vendredi 16 juillet 2010

    Mur du çon ou Moix d'honneur ?

    Franchi sur les chapeaux de roues et auto-décernée, avec palmes et point Godwin, par Yann Moix sur son blog.

    Amis cruciverbistes alcooliques et dépressifs, bonsoir.

    Trouvé par l'émission de France Culture Place de la toile du jour, avec Jean-Marc Manach, qui raconte entre autres choses intéressantes son passage personnel en PàS à la grande période.

    vendredi 2 juillet 2010

    Les Halles

    Depuis 2003, on parle de la rénovation des Forum des Halles de Paris, ça devait commencer cet été. Mais le permis de démolir a été annulé en mai. On ne peut pas dire qu'on n'a pas été prévenus. Et pourtant…

    Et pourtant, si Wikipédia avait un article (succinct, certes) sur Claude Vasconi (l'un des deux architectes des Halles) il a fallu attendre que l'autre architecte (celui qui n'est pas mort) se mette à critiquer le nouveau projet pour que je me réveille et que j'aille voir s'il avait un article.

    Et bien non, il a fallu que je fasse une ébauche de début d'article sur Georges Pencreac'h.

    Au passage, on notera que la deuxième tranche de construction de Paul Chemetov (place carrée) est complètement absente de l'article.

    vendredi 25 juin 2010

    Promenade du jeudi

    Maintenant, c'est l'été1. Jeudi matin, j'avais des affaires à régler du côté de la rue de Buci. Et comme c'est l'été, j'avais un peu plus d'une heure d'avance2. Bref, une heure à tuer dans un quartier où le café coûte le prix d'un repas. Je suis donc allé me promener3. J'ai commencé par aller visiter le château d'Anet4, mais on a beau essayer de ne pas se presser, ça n'occupe pas une heure pleine. Donc j'ai poussé un peu plus loin, et je suis arrivé5 au square Gabriel-Pierné6.

    Pour situer les choses, le square en question est à l'ombre7 de la chapelle du Collège des Quatre-Nations. C'est tout petit, mais il y a assez de place pour quelques arbres, une haie approximative, une demi-douzaine de bancs, deux poubelles, une fontaine et une statue. À force d'entendre Poulpy annoncer qu'il va voir des œuvres d'art improbables dans des lieux incongrus, je suis allé voir. Les deux.

    En revenant, j'ai fait la sieste8, puis j'ai constaté que ce n'était pas sur la liste des œuvres publiques du 6e arrondissement de Paris. Chouette, je vais rentabiliser ma matinée !

    Bilan :
    Matinée productive, après la sieste10. Tout bénef pour le projet MH et pour le projet art public.

    Il reste juste que comme je n'avais pas mon appareil photo11, il va falloir que j'y retourne.

    Notes12
    1. Oui, je donne dans les évidences. Et alors ? Ça ne fait pas de mal de le dire, non.
    2. C'est l'été, donc je déconnecte de pas mal de choses. Ça peut donner des résultats assez étranges par moments. Enfin, passons.
    3. Je fais des économies.
    4. Pas besoin de pratiquer la téléportation pour ça, il y a un bout de la façade dans la cour des Beaux-Arts.
    5. J'en arrive aussi à ce que je voulais dire.

    6. Pour fêter ça, je passe à la ligne.
    7. À ce détail près que le soleil, ce con, est du mauvais côté. Une paille.
    8. Qu'est-ce que vous croyez ? Ça fatigue, de regarder une statue et une fontaine si tôt le matin.
    9. Je ne pouvais pas savoir, ce n'est pas écrit dessus.
    10. Ça vous dérange vraiment, si je m'envoie des fleurs ?
    11. Comment je pouvais prévoir, moi, que j'aurais une heure d'avance ?
    12. Pour te faire plaisir, ~Pyb.

    lundi 21 juin 2010

    … Blessent mon cœur d’une langueur monotone…

    Ordoncques, les footeux, ivres de vuvuzelas, ont tenté d'envahir le paisible wiktionnaire. Ça devait arriver, bien sûr, d'autant que c'est de saison, mais on à beau le savoir, ça surprend toujours un peu.

    Tout le monde était paisible à peaufiner des modèles qui font des modèles pour faire des modèles — c'est beau, d'avoir un but dans la vie — et de créer des flexions en proto-indo-européen.

    Quand soudain, ils ont tenté un débarquement sur les côtes du Wiktionnaire, suivi d'une percée. On a tout d'abord cru à une manœuvre d'enfumage, mais non, les faits étaient là : oh hisse, enculé a été créé.

    AAAAAAH ! des footeux sur mon wiktionnaire ? Jamais !

    Bref, ça se met à ululer dans tous les sens. Pris dans leurs retranchements, les wiktionnariens se sont sentis perdus. En plus, les vuvuzelas brouillaient l'écoute. Bref, la panade. Mais à toute panade sa parade : la procédure de suppression. Donc vaz-y mon petit, on propose à la suppression.

    S'il reste quelques wikipédistes dans la salle, les wiktionnariens ont dit que [[Paris, Paris, on t’encule !]] était pour vous. Je ne veux faire peur à personne.

    Bizarrement, on peut depuis un moment déjà (et sans que ça ne gène personne le moins du monde) aller se faire enculer ou péter les couilles à tout le monde (pour ce dernier, j'apprécie grandement la clarté de la définition : « Faire chier, casser les couilles. »). Y'a pas de couille dans le potage, ni dans le pâté, d'ailleurs. Mais trêve de troufignolerie, on s'en tamponne le coquillard avec une pelle à gâteau, ou comme on dit ailleurs, on s'en contre-saint-ciboirise.

    Bref, la bataille a été rude (même si ça ne vaut pas un bonne prise de décision wikipédienne), et finalement, si j'ai bien tout compris, on s'achemine doucement vers une conservation (en écrivant ça je me demande s'ils vont vraiment mettre oh hisse, enculé dans une boîte de conserve, ce qui serait pour le moins sot et grenu), au motif que ça voudrait vraiment dire quelque chose.

    En guise de moralité, si un footeux débarque sur votre projet, qu'on l'encule !

    Je m'étais dit comme ça que pour la fête de la musique, j'allais vous faire un billet d'actualité. Garanti 100 % sans notes de bas de page, et sans rapport avec le titre (mais j'aime bien la phrase).

    mardi 8 juin 2010

    Je m'ennuyais (encore)…

    J'étais en train de me demander quoi faire, quand je me suis dit, « tiens, toutes les rues de tous les bleds du moooonde entier1 ne sont pas sur Wikipédia – parce que tout commence sur Wikipédia, et tout2 y finira, le reste n'est que digressions3 – on a la liste illisible des capétiens par ordre de taille4, ça, c'est fait. »

    Donc je me suis mis à créer cet article sur une rue de Paris. Dans l'absolu, rien à en dire. C'est une rue où il ne se passe rien5, une rue tout à fait stupide, qui va de là jusqu'à de là6, avec rien d'intéressant au milieu7, ni sur les côtés d'ailleurs8. Vous aurez tout de suite reconnu, de toutes façons, et si ce n'est pas celle-là, vous avez la même en bas de chez vous.

    Quand j'ai essoré tout ce que les sources contenaient comme faits essentiels (la longueur, la largeur, le carré de l’hypoténuse, le nom, la date de je ne sais pas quoi, etc.), et que j'ai appuyé sur le bouton [Publier], je me suis dit que ce n'était pas encore ça. Et c'est à ce moment-là que9 je me suis souvenu de l'existence d'OpenStreetMap.

    Ah oui, OSM, le projet que tout le monde aime ! J'ai ouvert le machin, j'ai tournicoté dans un sens et dans l'autre. Depuis la dernière fois que j'y suis allé, ça a bien progressé10. Maintenant il y a des immeubles11.

    En regardant comment le bidule était machiné12, je me suis rendu compte qu'on pouvait faire des tas de trucs absolument désopilants13 comme numéroter les immeubles, ou mettre la date de construction des immeubles dans les immeubles (oui, parce que personnellement, les sens uniques ne m'empêchent pas de dormir, alors il faut bien trouver autre chose14).

    Du coup, je me suis mis à numéroter des immeubles15, et à ajouter des liens vers Wikipédia (ici sur le way, et sur le relation16), parce que c'est prévu : on peut spammer.

    Notes
    1. Comment ça, je trolle ?

    2. et tout le monde, d'ailleurs, ne soyons pas chiches avec les pauvres footballeurs riches qui ne gagnent pas.

    3. C'est ça, je cherchais le mot. Pas un troll, une digression.

    4. Si je mets trop de notes, dites-le.

    5. C'est même pas dans cette rue que le pharmacien a tué sa femme qui le trompait avec le boulanger, et le boulanger. Et la fois où le charcutier avait découpé sa femme en petits bouts qu'il essayait d'écouler tranquilou-bilou dans des sacs Leader Price aux ordures, livre par livre, c'était pas là non plus. Ne riez pas : c'est vraiment arrivé, mais pas dans cette rue. Bon appétit à ceux qui passent à table.

    6. Entre le Franprix et le réparateur de vélos.

    7. Il y a juste un carrefour avec un feu rouge. Tiens, j'y pense, il y a eu un mort à ce carrefour, quelques années après le coup de la charcutière. Mais c'était moins épique : un feu rouge grillé, un mort. Pas de quoi se relever la nuit.

    8. Enfin, des immeubles. Rien à signaler. C'est fou ce qu'il y a de rues idiotes dans le genre, d'ailleurs. Des tas et des tas de rues qui ne servent à rien ni à personne. Tiens, quand j'aurais un peu de temps devant moi, il faudra que je remette à jour ma liste de trucs inutiles – j'ai une liste comme ça depuis des années, que je mettais à jour régulièrement, et puis je l'ai perdue avant de la retrouver (ça fait toujours marrant de voir ce qu'on considérait comme absolument inutile 5 ou 6 ans après).

    9. Je mets ça comme s'il y avait du suspens, « Et c'est à ce moment-là que… ». En fait non, la femme du charcutier est passée au hachoir depuis longtemps, le pharmacien a été arrêté depuis belle lurette, il n'y a plus aucun suspens. Et ils on même rajouté une limitation de vitesse au feu rouge. C'est dire !

    10. Les cartographes ont pas mal avancé pendant que je faisais le rigolo que le Wiktionary à créer des machins inutiles comme ça (par exemple), maintenant il y a quelques arrondissements qui ont l'air d'être bâtis (pas juste avec des lignes de métro qui passent en biais).

    11. Bon d'accord, pas partout. Et là où il y en a, il reste des trous. Du coup ça ressemble un peu à une ville après un bombardement.

    12. Pour ça, il y a trois méthodes : premièrement, regarder comment les autres ont fait, deuxièmement essayer de trouver la page d'aide, et troisièmement démerdez-vous, je suis pas votre maman non plus, faut pas déconner, oh !

    13. Quoi ? On rigole avec ce qu'on peut, non ?

    14. Oui, je mets aussi deux ou trois conneries dans le texte, parce que sinon j'aurai trop de notes en bas de pages. On va dire que si j'arrive à rester dans un rapport d'un pour deux entre le texte et les notes, c'est bien. Enfin, c'est bien… disons que le tyranosaure vert ne me mangera pas. Et c'est toujours ça de pris.

    15. Et ça, sans savoir à quoi ça peut servir. Il faudrait que je trouve un mec qui a un GPS pour me dire si ça sert à quelque chose de mettre des numéros sur des immeubles de rues où il ne se passe rien. On peut quand même constater que ça fait joli.

    16. Ne me demandez pas ce que ça veut dire.