samedi 20 décembre 2014

Musique, Wikipédia, LilyPond, etc.

Il y a un peu plus d'un an, j'avais parlé (au détour de commentaires plus ou moins pertinents sur le yodle bluegrass) de partitions sur Wikipédia (je ne refais pas le sketch, si vous avez oublié, retournez le lire).

Depuis, j'ai un peu travaillé la question, j'ai renoncé à avoir une doc pour l'extension score, mais j'ai appris le LilyPond. J'ai tellement appris ça que j'ai fait des trucs étranges comme contribuer à mutopia (ce projet antédiluvien auquel on contribue par mail — à ceci près que personne ne lit les mails — rassurez-vous : j'ai arrêté les frais. Blagues à part, si ils ne lisent pas les mails et qu'ils ont un sens inné de l'interface, ils n'en ont pas moins un article sur Wikipédia, ici, que je n'ai pas lu depuis… oh…), jusqu'au moment où j'ai essayé musescore. En gros, ça sert à la même chose que LilyPond, mais avec une souris, à la place du clavier — point de théologie que je ne discuterai pas ici.

Si ça vous intéresse… bon, ok, je fais un paragraphe (avec des exemples). En très gros, LilyPond produit une partition en pdf prête à être posée sur un pupitre et un fichier midi indépendant alors que musescore fait une bidule très web avec un synthétiseur qui surligne la mesure qu'il est en train de jouer au fur et à mesure, mais qui marche nettement moins bien sur papier.
Si on regarde en détail, musescore est un peu rudimentaire en terme de fonctionnalités (par exemple, il ne gère pas le grégorien), et en terme de fini du rendu (pour aller vite, on reconnaît un rendu musescore à l'œil (les liaisons, par exemple) mais c'est wysiwyg, alors qu'un rendu lilypond tient la comparaison avec une partition Bärenreiter (si vous n'avez pas passé votre jeunesse avec une pile de partitions dans une main, un métronome dans l'autre et à chercher la salle de répétition, d'une part vous avez raté votre vie, et d'autre part c'est une maison d'édition qui fait des partitions de bonne qualité) — à condition d'y passer le temps (les réglages fins peuvent devenir assez chronophages, mais je n'ai rien trouvé de vraiment infaisable). Et puis LilyPond gère la musique d'ensemble, en saisissant une seule fois les notes, on peut produire un conducteur (la partition du chef d'orchestre avec toutes les parties) et le matériel d'orchestre (les partitions des musiciens), voire même avec les à défaut.
Après, il n'y a pas de moyen de passer d'un format à l'autre. L'interopérabilité n'est pas une priorité, ce sont des formats ouverts, si vous en avez besoin, z'avez qu'à le faire (putain de libristes…), de toutes façons, il semble que le format prédominant ne soit ni lilypond ni musescore : si vous voulez devenir maître de l'univers, allez apprendre le musicXML.

M'enfin, dans le fond, je ne voulais pas  me plaindre de ce que le monde est mal fait, ça n'y changerait rien. L'idée, c'était de faire le point sur là où j'en suis de comment faire pour ce genre de choses. Juste parce que c'est fun.

Vus les manques flagrants de performance du côté de la Wikimedia Fondation, j'installe LilyPond chez moi, histoire de pouvoir tester les bouts de code sans avoir à attendre des plombes le rendu. Tant que j'y suis, je prends une vieille version, genre la 2.14, qui correspond plus ou moins à ce qu'utilise l'extension score. Fondamentalement, ça marche comme les versions actuelles (2.18 et 2.19), mais il y a quelques points de détail qui ont changé ; ça reste marginal, mais je préfère ne pas travailler à l'aveugle (question de convenances) et ne pas attendre le rapport d'erreur sur fond rose de mediawiki pour me dire que je n'ai pas rétro-bidouillé à la main le truc). Les téléchargements, c'est ici, aller farfouiller dans les anciennes versions, s'armer de sang froid.

Avec ça, il suffit d'un quelconque éditeur de texte pour être autonome. Un éditeur de texte, la doc (tant qu'à faire, la doc de la bonne version, parce que sinon, ça va marcher moyennement) qui existe en html et en pdf (pour consulter en ligne et hors ligne, pour les jours où le site tombe), et un tube d'aspirine.

Ensuite, si on veut gagner du temps, et je suis toujours partant pour ça, vu que j'aime me voir taper des tas de trucs sur mon clavier, à toute vitesse et en faisant des quantités industrielles de fautes de rappe (oui, je sais, j'ai vu), mais au bout d'un moment, si j'ai la possibilité de moins me fatiguer et d'être un peu plus efficace, je préfère. Donc, comme éditeur de texte,  j'utilise Frescobaldi, qui est un éditeur de texte spécifique, qui fait de la coloration syntaxique, de l'autoco (par exemple, ici, ça ne fait pas) autocomplétion (voila), de la prévisualisation pdf et du synthétiseur midi. À croire que c'était fait exprès. En plus, pour les commandes courantes, il y a des boutons et des raccourcis claviers qui font le boulot à ma place (dans plusieurs versions de LilyPond, figurez-vous !). Et quand je fais une coquille, ça me surligne la ligne où j'ai merdé et ça me pond un rapport d'erreur. Et c'est 20 à 50 fois plus rapide que mediawiki sur le rendu.
Le site est ici, et il est un peu rudimentaire.
Il semble qu'il existe d'autres éditeurs, mais je ne les ai pas essayés (jEdit (lilypondtool), Denemo, Canorus, Emacs, Vim — oui, je recopie Wikipédia, et alors ?), donc je ne les commenterai pas.

Ensuite, je prépare mon petit bout de code dans Frescobaldi, et je le copie dans un
<score vorbis="1">
</score>
à l'endroit qui va bien. Ensuite, il faut de plus en plus souvent passer de plus en plus de temps à purger le cache (pas celui du navigateur, l'autre, celui de MedaWiki), parce que visiblement il faut palier à la main aux insuffisances de je sais pas qui.
Le dernier à partir vérifiera /etc/timidify/timidify.cfg et éteindra la lumière. Merci.

mardi 25 novembre 2014

Plomberie

L'autre soir, je ferme le robinet de l'évier, quand ça fait un grand PSCHHHHHHHHHHHHHHHHT comme ça. Sans prévenir. J'avais pas la cocotte minute sur le feu, c'était pas ça, mais c'était quand même bruyant. Et puis j'ai eu le pied mouillé. Même carrément mouillé. Disons trempé. Je suis aventureux, mais faut pas pousser mémère dans les orties, j'ai coupé l'eau, et j'ai épongé.
Puis j'ai démonté le placard, vu que c'est le flexible qui fuyait comme un taré. Bon. Pas d'eau ce soir-là.
Le lendemain j'ai commencé à rassembler mes outils, naturellement dans ce genre de cas-là, on n'a jamais ce dont on a besoin, ça a été toute une histoire pour tout rassembler. J'ai découvert qu'il existe des clés à pipe qui marchent mieux que d'autres, et que d'ailleurs on ne les appelle pas pareil, et que en plus, on n'avait pas de photos sur Wikipédia.
Ah oui, mais du coup, c'était le week-end. Pas de bol, Wikimédia France est fermé le week-end, et conséquemment le mini-studio photo est inaccessible. Donc il a fallu attendre lundi.
Donc j'ai attendu lundi pour faire visiter Wikimédia France à mes bouts de tuyau, mes clés à pipe.
La relève de la tuyauterie percée.

Clés à pipe, prenant la pause comme un boyzband.

Clé à tube de marque.
 Bref, tout ça, c'est sur Commons, amusez-vous bien avec et soyez sages pendant que je redécouvre ce luxe qu'est l'eau courante sur l'évier.

samedi 3 mai 2014

Wikimedia Lego

J'ai rêvé que la Wikimedia Foundation avait lancé un nouveau projet.

C'est un projet que s'appelle Wikimedia Lego, et qui n'a qu'une page d'accueil, avec des briques Lego dessus.

Je ne peux pas vous en dire plus, je me suis réveillé à ce moment-là. Je sais bien que la tendance n'est pas à se diversifier en futilités et qu'on parlerait plutôt de fermer des projets (on en parle vaguement, on en a parlé, le fera-t-on ?), mais toujours est-il que j'ai rêvé de ça. Pourquoi un projet avec juste une page d'accueil ? Et pourquoi des Lego ?

C'est étrange...