mardi 19 janvier 2016

Collectage en Espagne

Je suis tombé sur ce truc hier ou avant-hier. Ou la veille. Enfin y'a pas longtemps. Par hasard. Enfin, presque, mais c'est une autre histoire... Wikimedia Espagne aidé la Fundación Joaquín Díaz à charger une montagne de fichiers sur Commons, avec le soutien de la Wikimedia Fondation, si j'ai bien tout compris.

Commençons par le commencement, la Fundación Joaquín Díaz, c'est une fondation, j'imagine (à ce stade, je crois qu'il faut un tout petit peu préciser que je ne comprends pas l'espagnol, mais alors pas du tout du tout), qui d'une part a un article un-peu-court-jeune-homme sur Wikipédia en français, et pas tellement plus développé en espagnol, et qui a pour principal intérêt de faire du collectage dans la province de Valladolid (c'est en Espagne, je dis ça, parce qu'il a fallu que je regarde que ça n'était pas la société qui fait de la synthèse vocale au Japon, oui-oui. Mais c'est en Espagne, c'est une certitude), si j'ai bien compris.

Le collectage, en l’occurrence, ça consiste à attraper les vieux qui savent jouer d'un biniou quelconque, qui connaissent des histoires, etc., et de leur coller un magnéto sous le nez jusqu'à tant qu'ils aient essoré leur répertoire. C'est pas une grande innovation, bien sûr, mais c'est un moyen de fixer la tradition orale. Et après, si on veut, on peut théoriser dessus si on est porté sur l'ethnomusicologie, on peut l'exploiter jusqu'à la moelle (tiens, les Danses hongroises de Brahms sont en fait des danses tziganes qui ont été collectées — à l'époque, il n'y avait pas de magnéto, mais l'idée est la même), ou simplement les écouter pour le kif (je vais personnellement m'en tenir à ça).

Et ils ont mis tout ça sur Commons, avec une licence cc-by-sa. C'est cool, on peut l'écouter, on peut s'en servir, on peut le partager, on peut le redistribuer autant qu'on veut tant qu'on cite les auteurs et qu'on le laisse sous sa licence (non, vous ne rêvez pas, sous vos yeux éberlués, je viens de vous re-raconter la licence cc-by-sa, dans toute sa coolitude. Ne me remerciez pas).

Ça fait 926 disques (c'est rangé ici), enregistrés entre les années 1950 et 2010 (voir ), le tout bien rangé, avec des métadonnées lisibles (au moins pour un être humain) dans les pages de description. Et là, on arrive au moment où j'aimerais bien faire comme si d'une part je savais de quoi je parle, et d'autre part faire comme si je comprenais de quoi ça parle. Donc maintenant, l'instant en roue libre, le moment où l'on fait semblant que j'ai trouvé les 3 ou 4 trucs intéressants dans le parmi des 21 371 fichiers dont je ne comprends pas la langue :
Mettons, donc… mes découvertes, en 10 minutes :

une dame de 75 ans, qui visiblement raconte une histoire de fille perdue :

un flamenco par le fils de Teresa López et Juan de la Cruz :

une marche pour une procession (je dois être doué pour les langues, finalement) :

un pasodoble, par Aurelio :

une rumba (qu'est-ce que je peux en dire, à part "Lola, la, la, lo, la" ?) :

Mais très vite, on réalise que Commons est peut-être plus ou moins adapté à héberger les photos de Wikipédia (je sais pas, en fait, c'est peut-être que j'ai l'habitude, après tout…), mais c'est pas du tout adapté à écouter de la musique (ou regarder de la vidéo, d'ailleurs), il n'y a pas de playlist, donc à la fin de chaque fichier, il faut passer au suivant à la main, et là, on a deux choix : ou bien on écoute un autre fichier de la catégorie où l'on est (en supposant qu'on se serve des catégories) mais on n'a pas accès aux métadonnées (il faut se contenter du nom du fichier), ou bien il faut charger la page de description.

J'ai bien essayé de faire une wikiradio (c'est un truc sympa, bien qu'un peu rudimentaire) avec tous les 21 371 fichiers, mais bien sûr, c'est trop pour la machine, qui fait une indigestion, bref, ça marche pas.

Bien sûr, on peut télécharger des chansons à la main, ou bien, puisqu'il y a une catégorie par disque (depuis tout à l'heure, je dis disque, parce que quand j'étais petit, la musique venait sur des disques, et même quand c'était sur des cassettes, c'était des disques, faites pas chier, et maintenant que je vieillis et j'écoute des disques en ogg.), il y a l'indispensable outil de l'excellent Poulpy qui sert (l'outil, pas Poulpy, qui sert…) à télécharger tous les fichiers d'une catégorie : catdownload (et non, c'est pas un truc pour télécharger des chats… quoique…) Donc, tant que Tools Labs fonctionne, on a ça.

J'imagine qu'il doit être possible de bricoler un truc de manière à ce que le schmilblic se goupille correctement sans avoir recours à la papsouille à turole d'admission et sans remplir complètement son disque dur de fichiers qui ont perdu toutes leurs métadonnées dans l'opération (c'est un peu dommage…)
Donc, voici (emplâtre sur jambe de bois ou pétard mouillé ?) une playlist à recopier dans un fichier texte avec une extension m3u, lequel fichier est à donner à manger à votre biniou-à-jouer-ces-fichiers-là (VLC, Winamp ou AmaroK, ou autre, on est en 2016, débrouillez-vous).
Naturellement, le truc est trop gros pour que ça tienne sur une seule page, on dépasse allègrement la limite de la page trop grosse de Commons, donc j'ai coupé en deux par le milieu :

Il me reste juste à vous dire comment j'en suis arrivé là (chut, c'est mon blog, je dis ce que je veux et dans le désordre que je veux) : les anglophones ont fait un truc similaire pour la wikiradio classique (wikiradio, liste des fichiers et playlist à recopier), vu que ma wikiradio ne fonctionne pas, il fallait essayer ça. Mais autant je veux bien récupérer l'url du fichier à la main pour une vingtaine de fichiers, autant pour 21 371, je renonce, il me faut un maître jedi du script. Heureusement, je connais Poulpy, qui est juste ça, et à qui il n'a fallu que 3 jours pour faire le travail (oui, quand même). Ensuite, il a fallu trouver un endroit où mettre tout ça. On a fait planter nos navigateurs à essayer de le mettre sur Commons (même le copier-coller est périlleux, on se croirait 25 ans en arrière, tiens…), qui de toutes façons nous a jetés comme des malpropres :
Erreur : Le texte que vous avez soumis fait 2 681 Kio, ce qui dépasse la limite fixée à 2 048 Kio. Il ne peut pas être sauvegardé. 
 Ouais, comme ça, en rouge cerise.
L'occasion d'essayer le service dégooglisé de framasoft, framadrive ?
Le nombre maximum de comptes disponibles (2600) a été atteint. Les inscriptions sont closes pour le moment
C'est clairement pas la journée…
D'où la solution à la tronçonneuse (10685 lignes de chaque côté, ça devrait me tenir l'hiver).

Donc voila, amusez-vous bien avec ça, et personnellement, si j'ai un truc à demander au père Noël, ça serait un système pratique et qui marche pour qu'on puisse écouter simplement les fichiers audio de Commons, comme si on était en 2016 (et pareil pour les vidéos), sans laisser les métadonnées dans les pages de description (on pourrait peut-être les attacher aux fichiers, je sais pas ?, histoire que j'y aie accès depuis mon VLC, par exemple…).
Ah oui, Noël c'est fini… Bon. 

Edit (29 janvier) : Ça m'avait échappé, mais on m'informe que la wikiradio fonctionne. Donc, pour écouter pendant des mois, sans remettre une thune dans le bastringue, c'est ici.

mardi 31 mars 2015

Au hasard — des bandes dessinées et des lettres

Donc… je traînais sur archive.org, juste pour voir si j'arrive à trouver des trucs par là sans utiliser le mot sérendipité (qui est moche comme tout).
Et donc cette fois-ci, j'ai trouvé le stock de mangas. Ne me demandez pas pas quel miracle tous ces trucs-là se retrouvent disponibles à cet endroit, et traduits en anglais (je n'ai pas trouvé de japonais, dans le lot) ni combien de temps ça va durer avant qu'un ayant-droit s'énerve. Visiblement ce sont des scans (propres pour ce que j'en ai vu) traduits en anglais (ou bien des versions américaine, mais je ne comprends pas comment ça se fait, et puis bon, il faut bien reconnaître que ce que je comprends ou ne comprends pas, on s'en tamponne le coquillart avec une pelle à gâteau, pour être honnête), désolé si vous les cherchez en japonais ou on occitant, je n'en ai pas trouvé dans ces langues-là.

Au passage, à propos de traduction de bande dessinée, David Revoy, l'auteur de Pepper & Carrot (c'est mignon comme tout, c'est sous licence libre — cc-by —  et c'est l'occasion de développer/promouvoir tout un tas de logiciels libres qui marchent),  fait de grandes expériences de bande dessinée et de traductions à base de svg — j'ai lu les explications en diagonale.

Bref, j'ai commencé à relire Blame!. Le site en version bêta est assez joli, ça change du truc ante-diluvien qui me faisait serrer les dents à chaque fois que je m'y retrouvais.
Et soudain, je me suis arrêté. J'étais en train de faire une fixette sur le lettrage, ces trucs visiblement écrits avec un ordinateur, mais qui font semblant d'être écrits à la main… bref, je me suis retrouvé sur des sites de polices de caractères…
Qu'est-ce que j’espérais trouver là-dessus ?... alors effectivement, il existe bien des flopées de polices de caractères qui disent je suis une police pour manga, qu'il ne faut pas confondre avec la flopée de polices qui disent je suis une police pour comics — visiblement il y a une différence —, et tout ça est perdu dans un océan de trucs ridicules et inutilisables à effet genre poster Wanted dans un western italien (avec les trous de balle savamment répartis entre les haut et les bas de casse) avec des acteurs américains blacklistés, allemands de l'Est ou italiens et des supplétifs de l'armée franquiste comme figurants.
De là, je me suis inexplicablement retrouvé sur Commons, à chercher des lettres. Et je suis tombé sur ça :
Ça sort d'un bouquin de Luca Pacioli dans lequel visiblement Léonard de Vinci a été impliqué à un moment où à un autre… Hein ? Léonard de… Et il n'y a pas d'article sur Wikipédia en français, ce bouquin ?…
On arrête tout, je vais faire un truc, je reviens.

Ouf, ça va mieux !
Je reprends, j'en étais où ?…
Ah oui, bon, tant que je suis là, le bouquin a été scanné et il est sur archive.org (comme par hasard, et parce que le monde est bien fait), j'imagine que ça aurait sa place sur Wikisource, mais l'italien et moi (et puis c'est pas comme si j'avais pas déjà des travaux titanesques en cours sur Wikisource, et qui m'attendent)…
Par contre, le truc énervant, c'est que l'alphabet de Pacioli (ça se prononce patchouli ?), qui n'a déjà que 23 lettres à la base, avait glorieusement 7 fichiers sur Commons (dont deux A).
Mais, le Metropolitain Museum (il faut être sérieux, la Renaissance a été inventée à New York, impossible de parler de l'un sans passer par l'autre) a scanné toutes les lettres, et c'est le Met, donc ils font ça bien : en bonne résolution, disponible, facile d'accès, bien décrit, utilisable, sans restrictions idiotes et indues. Bref, j'ai tout mis sur Commons ici.

Au chapitre anecdotique, deux choses : d'une, c'est un alphabet avec deux O, et de deux, le logo du Met, c'est le M de Pacioli.

lundi 30 mars 2015

Au hasard — sous-titrage

Je traînais sur archive.org, juste pour voir si j'arrive à trouver des trucs par là sans utiliser le mot sérendipité (qui fait un peu cuistre, à force d'être expliqué à longueur dans les médias mainstream qui font tout le contraire).
Et j'ai trouvé un film avec Johnny Cash (le type que soudainement tout le monde avait prétendu connaître depuis les années 1960 quand le biopic est sorti, tu m'étonnes, après avoir lu le dossier de presse…), si ça vous amuse, c'est une série B sans prétentions, juste avec Johnny Cash dedans. J'ai créé l'article sur Wikipédia ici, avec pas grand'chose dedans, quelqu'un a importé le film sur Commons (visiblement le copyright n'a pas été renouvelé, donc c'est dans le domaine public aux États-Unis), et j'ai exaspéré toute la cabale à sous-titrer le bidule (en anglais, il faut bien commencer quelque-part, à l'heure où j'écris, il faudrait relire cette retranscription — il y a deux ou trois répliques un peu étranges —, et faire une traduction en français, si puis quelqu'un veut bien allumer la cafetière, ça sera parfait).

Parti sur ma lancée sous-titreuse, j'ai sous-titré (en français, cette fois, car je parle couramment cette langue) une porte de métro enregistrée par Litlok.
Juste parce que c'est possible. Elle est pas belle la vie ?

À l'époque où on a commencé à parler de vidéos sur Commons, il y a eu une vague de grandes idées, comme faire de Commons un site de montage vidéo collaboratif (ça a abouti à une page d'aide oubliée sur comment faire un diaporama de photos de chats, ne me demandez pas comment on en est arrivés là) ou sous-titrer des vidéos dans toutes les langues (ça, c'est très bien, ça rend les vidéos cherchables en texte, du point de vue accessibilité aussi on m'a dit que c'est cool), les gens de universal subtitle, qui avaient un combo logiciel + site 2.0 (user-generated-content/réseau social) de sous-titrage — internet est un bidule formidable — ont pondu une vague page d'aide sur leur solution, avec tutoriels vidéo (depuis leur projet a changé de nom, les tutoriels sont devenus complètement obsolètes, la page n'a jamais été mise à jour).

J'avais commencé à sous-titrer Johnny Cash là bas, leur bidule est assez pratique, un peu slick dans l'esthétique, mais pas trop, le problème c'est que ça ne marche pas avec des vidéos foirées. Parce que oui, ça, ça existe toujours aussi.
Donc, en toute logique, j'ai essayé de faire ça en local (le système où le fichier est stocké pas trop loin de l'écran, ça me rassure, allez savoir pourquoi…) avec SubtitleWorkshop, qui est beaucoup moins slick, qui a des raccourcis claviers dont je n'ai pas compris la logique, mais qui fait le boulot (et qui a un article vide sur Wikipédia en français) — pas avec les fichiers corrompus, cela dit. En passant, j'ai vu que ce logiciel est prévu pour traduire les sous-titres (il affiche les textes en VO d'un côté et la traduction de fait en regard).

Avec les fichiers audio comme la porte de métro, ça a fait planter Subtitle Workshop.
Donc j'ai fait ça dans un éditeur de texte, j'imagine que vous en avez tous un ou deux, c'est pas super pratique, mais pour une dizaine de sous-titres, ça se gère plutôt bien (je n'essaierais pas comme ça pour un long-métrage d'un millier de sous-titres).
Tant que l'en suis là, il faut quand même que je dise que sous-titrer des fichiers son, ça se fait pour les bidules genre karaoké (ceux où il n'y a pas une vidéo risible en fond d'écran), et il existe des logiciels qui font ça, et que je n'ai pas eu le courage d'essayer, vu que le temps que j'aurais mis à retrouver le bidule sur internet, l'installer l'essayer, je l'ai mis à faire le sous-titrage.

Demain, le même billet qu'aujourd'hui, mais sans sous-titre et avec de la bande dessinée dedans.

samedi 20 décembre 2014

Musique, Wikipédia, LilyPond, etc.

Il y a un peu plus d'un an, j'avais parlé (au détour de commentaires plus ou moins pertinents sur le yodle bluegrass) de partitions sur Wikipédia (je ne refais pas le sketch, si vous avez oublié, retournez le lire).

Depuis, j'ai un peu travaillé la question, j'ai renoncé à avoir une doc pour l'extension score, mais j'ai appris le LilyPond. J'ai tellement appris ça que j'ai fait des trucs étranges comme contribuer à mutopia (ce projet antédiluvien auquel on contribue par mail — à ceci près que personne ne lit les mails — rassurez-vous : j'ai arrêté les frais. Blagues à part, si ils ne lisent pas les mails et qu'ils ont un sens inné de l'interface, ils n'en ont pas moins un article sur Wikipédia, ici, que je n'ai pas lu depuis… oh…), jusqu'au moment où j'ai essayé musescore. En gros, ça sert à la même chose que LilyPond, mais avec une souris, à la place du clavier — point de théologie que je ne discuterai pas ici.

Si ça vous intéresse… bon, ok, je fais un paragraphe (avec des exemples). En très gros, LilyPond produit une partition en pdf prête à être posée sur un pupitre et un fichier midi indépendant alors que musescore fait une bidule très web avec un synthétiseur qui surligne la mesure qu'il est en train de jouer au fur et à mesure, mais qui marche nettement moins bien sur papier.
Si on regarde en détail, musescore est un peu rudimentaire en terme de fonctionnalités (par exemple, il ne gère pas le grégorien), et en terme de fini du rendu (pour aller vite, on reconnaît un rendu musescore à l'œil (les liaisons, par exemple) mais c'est wysiwyg, alors qu'un rendu lilypond tient la comparaison avec une partition Bärenreiter (si vous n'avez pas passé votre jeunesse avec une pile de partitions dans une main, un métronome dans l'autre et à chercher la salle de répétition, d'une part vous avez raté votre vie, et d'autre part c'est une maison d'édition qui fait des partitions de bonne qualité) — à condition d'y passer le temps (les réglages fins peuvent devenir assez chronophages, mais je n'ai rien trouvé de vraiment infaisable). Et puis LilyPond gère la musique d'ensemble, en saisissant une seule fois les notes, on peut produire un conducteur (la partition du chef d'orchestre avec toutes les parties) et le matériel d'orchestre (les partitions des musiciens), voire même avec les à défaut.
Après, il n'y a pas de moyen de passer d'un format à l'autre. L'interopérabilité n'est pas une priorité, ce sont des formats ouverts, si vous en avez besoin, z'avez qu'à le faire (putain de libristes…), de toutes façons, il semble que le format prédominant ne soit ni lilypond ni musescore : si vous voulez devenir maître de l'univers, allez apprendre le musicXML.

M'enfin, dans le fond, je ne voulais pas  me plaindre de ce que le monde est mal fait, ça n'y changerait rien. L'idée, c'était de faire le point sur là où j'en suis de comment faire pour ce genre de choses. Juste parce que c'est fun.

Vus les manques flagrants de performance du côté de la Wikimedia Fondation, j'installe LilyPond chez moi, histoire de pouvoir tester les bouts de code sans avoir à attendre des plombes le rendu. Tant que j'y suis, je prends une vieille version, genre la 2.14, qui correspond plus ou moins à ce qu'utilise l'extension score. Fondamentalement, ça marche comme les versions actuelles (2.18 et 2.19), mais il y a quelques points de détail qui ont changé ; ça reste marginal, mais je préfère ne pas travailler à l'aveugle (question de convenances) et ne pas attendre le rapport d'erreur sur fond rose de mediawiki pour me dire que je n'ai pas rétro-bidouillé à la main le truc). Les téléchargements, c'est ici, aller farfouiller dans les anciennes versions, s'armer de sang froid.

Avec ça, il suffit d'un quelconque éditeur de texte pour être autonome. Un éditeur de texte, la doc (tant qu'à faire, la doc de la bonne version, parce que sinon, ça va marcher moyennement) qui existe en html et en pdf (pour consulter en ligne et hors ligne, pour les jours où le site tombe), et un tube d'aspirine.

Ensuite, si on veut gagner du temps, et je suis toujours partant pour ça, vu que j'aime me voir taper des tas de trucs sur mon clavier, à toute vitesse et en faisant des quantités industrielles de fautes de rappe (oui, je sais, j'ai vu), mais au bout d'un moment, si j'ai la possibilité de moins me fatiguer et d'être un peu plus efficace, je préfère. Donc, comme éditeur de texte,  j'utilise Frescobaldi, qui est un éditeur de texte spécifique, qui fait de la coloration syntaxique, de l'autoco (par exemple, ici, ça ne fait pas) autocomplétion (voila), de la prévisualisation pdf et du synthétiseur midi. À croire que c'était fait exprès. En plus, pour les commandes courantes, il y a des boutons et des raccourcis claviers qui font le boulot à ma place (dans plusieurs versions de LilyPond, figurez-vous !). Et quand je fais une coquille, ça me surligne la ligne où j'ai merdé et ça me pond un rapport d'erreur. Et c'est 20 à 50 fois plus rapide que mediawiki sur le rendu.
Le site est ici, et il est un peu rudimentaire.
Il semble qu'il existe d'autres éditeurs, mais je ne les ai pas essayés (jEdit (lilypondtool), Denemo, Canorus, Emacs, Vim — oui, je recopie Wikipédia, et alors ?), donc je ne les commenterai pas.

Ensuite, je prépare mon petit bout de code dans Frescobaldi, et je le copie dans un
<score vorbis="1">
</score>
à l'endroit qui va bien. Ensuite, il faut de plus en plus souvent passer de plus en plus de temps à purger le cache (pas celui du navigateur, l'autre, celui de MedaWiki), parce que visiblement il faut palier à la main aux insuffisances de je sais pas qui.
Le dernier à partir vérifiera /etc/timidify/timidify.cfg et éteindra la lumière. Merci.

mardi 25 novembre 2014

Plomberie

L'autre soir, je ferme le robinet de l'évier, quand ça fait un grand PSCHHHHHHHHHHHHHHHHT comme ça. Sans prévenir. J'avais pas la cocotte minute sur le feu, c'était pas ça, mais c'était quand même bruyant. Et puis j'ai eu le pied mouillé. Même carrément mouillé. Disons trempé. Je suis aventureux, mais faut pas pousser mémère dans les orties, j'ai coupé l'eau, et j'ai épongé.
Puis j'ai démonté le placard, vu que c'est le flexible qui fuyait comme un taré. Bon. Pas d'eau ce soir-là.
Le lendemain j'ai commencé à rassembler mes outils, naturellement dans ce genre de cas-là, on n'a jamais ce dont on a besoin, ça a été toute une histoire pour tout rassembler. J'ai découvert qu'il existe des clés à pipe qui marchent mieux que d'autres, et que d'ailleurs on ne les appelle pas pareil, et que en plus, on n'avait pas de photos sur Wikipédia.
Ah oui, mais du coup, c'était le week-end. Pas de bol, Wikimédia France est fermé le week-end, et conséquemment le mini-studio photo est inaccessible. Donc il a fallu attendre lundi.
Donc j'ai attendu lundi pour faire visiter Wikimédia France à mes bouts de tuyau, mes clés à pipe.
La relève de la tuyauterie percée.

Clés à pipe, prenant la pause comme un boyzband.

Clé à tube de marque.
 Bref, tout ça, c'est sur Commons, amusez-vous bien avec et soyez sages pendant que je redécouvre ce luxe qu'est l'eau courante sur l'évier.

samedi 3 mai 2014

Wikimedia Lego

J'ai rêvé que la Wikimedia Foundation avait lancé un nouveau projet.

C'est un projet que s'appelle Wikimedia Lego, et qui n'a qu'une page d'accueil, avec des briques Lego dessus.

Je ne peux pas vous en dire plus, je me suis réveillé à ce moment-là. Je sais bien que la tendance n'est pas à se diversifier en futilités et qu'on parlerait plutôt de fermer des projets (on en parle vaguement, on en a parlé, le fera-t-on ?), mais toujours est-il que j'ai rêvé de ça. Pourquoi un projet avec juste une page d'accueil ? Et pourquoi des Lego ?

C'est étrange...

mardi 31 décembre 2013

in extremis

Pendant que tout le monde avait le nez dans la grande bouffe et les petits cadeaux, j'ai regardé le calendrier : 31 décembre 2013…

31 décembre 13…

Amis nerds, ne cherchez pas, c'est pas un palindrome, c'est autre chose.

Le 31 décembre 1913 (il y a cent ans jour pour jour, donc) était promulguée la loi dite loi de 1913 sur les monuments historiques. Le législateur, dans sa grande sagesse, lui a donné un titre qui, à défaut d'être poétique, est assez descriptif.

J'étais certain qu'on avait le texte de ladite loi quelque part sur Wikisource, donc par curiosité calendaire, je suis allé la rechercher, histoire de la relire.

Quelle ne fut pas ma déception quand je ne l'ai pas trouvée ! J'ai cherché, recherché, fouillé, recommencé… rien.
Elle est bien mentionnée sur Wikipédia, dans l'article [[Monument historique (France)]], il y a même un joli scan de la première page (dans ma grande bonté, je le mets ici) du texte conservé aux archives nationales.

J'ai un peu cherché (un peu, ça veut dire que j'ai laissé tomber avant de trouver), puis je me suis dit qu'il fallait demander aux archives un scan complet, j'ai même commencé à écrire un mail, et puis je me suis souvenu que je connais des gens qui, quand ils cherchent un peu, trouvent. Il s'avère que Gallica a, dans ses immenses collections de scans, le Journal officiel de la République française dans lequel la sus-nommée loi a été publiée (merci Pyb, toi qui ne lâches pas l'affaire en page 3 de google). Donc j'ai arrêté d'écrire mon mail, et on s'est mis au travail sur Wikisource.

Et on a réussi à transcrire la loi en entier assez tôt pour ne pas rater complètement le centenaire (on a raté le matin et l'après-midi, mais on a le soir, et c'est une victoire) :

Pour mémoire, le projet monuments historiques existe sur Wikipédia, sur Commons et aussi sur Wikisource (et j'ai comme l'impression que personne ne le savait).
Sur ce, bonne lecture et bonne année.