samedi 29 janvier 2011

Commonist


Amis des jeux de mots pourris, Commonist est un utilitaire pour l'import en masse de fichiers sur Wikimedia Commons (entre autres). D'ailleurs, si vous n'avez pas encore compris la blague, je vous mets le logo dans le coin, vous pouvez vous mettre un couteau en plastique entre les dents pour la photo de groupe.

Ce n'est pas que je vienne de réinventer l'eau tiède, c'est juste que j'ai traîné sur d'autres projets que Commons ces derniers temps, du coup en revenant je suis comme un gosse à la fête foraine : il faut que j'essaye tout, que j'appuie sur tous les boutons, etc. Commonist est une vieille lune, bien connue des commonsiens, certes, mais (et pour le coup, je vais jouer les anciens combattants) ça a changé de tête depuis la dernière fois que je m'en suis servi. Cours de rattrapage, donc.

D'un point de vue technique, c'est du java. Comme je n'y connais rien, je n'en dis pas plus (ma maman dit que ça vaut mieux) ; moi, question java, j'en étais resté à la Java des bombes atomiques.
Sinon, c'est sous GNU GPL (j'ai pas lu, mais on m'a dit que c'est bien).

Pour commencer, ça ressemble à ça (j'en profite pour faire une capture d'écran à jour et au lasso) :



Les améliorations, c'est qu'on a un champs spécial pour la géolocalisation (plus joli), que les dates sont pré-remplies à partir des données EXIF des photos (plus pratique), etc.

Si vous cherchez la doc, c'est même en français sur Commons (ici), et à peu près à jour (je viens de mettre à jour les nouveaux champs de saisie, après les avoir essayés avec mes gros doigts boudinés).

Et comment on la trouve, cette merveille des merveilles ?
C'est décrit dans la doc… D'abord il faut java 1.5 ou supérieur, puis soit on lance le truc par le web (lien), soit on l'installe et on peut tripatouiller les fichiers (ajouter soi-même ses bandeaux de licence, etc.)

Et il n'y a plus qu'à faire des photos, remplir les champs et tout mettre sur Commons.
Facile !

vendredi 28 janvier 2011

Erling Mandelmann sur Wikimedia Commons

Dans la série les vrais photographes sont aussi sur Commons (voir l'épisode précédent), je tombe sur la page d'accueil de Commons qui dit :
Le photographe Erling Mandelmann a fait don à Wikimedia Commons de plus de 500 de ses portraits photographiques sous licence Creative Commons.
Nous avons besoin de votre aide pour catégoriser ces images, compléter ou réécrire les descriptions associées, ainsi que les diffuser.
Si vous cherchez l'objet du délit, les photos sont ici.

Une chose est bien, c'est qu'on a maintenant quelques photos de Cloclo. Le côté un peu dommage, c'est qu'elle sont tellement petites que je ne peux pas l'afficher pleine largeur, malgré l'étroitesse de ce blog (400 pixels).


Tout le monde était déjà au courant, sans doute, vu que les photos ont été importées en septembre dernier, mais je le découvre à l'instant.

vendredi 21 janvier 2011

Ébauche


Cet article est une ébauche.
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Une ébauche comporte un bandeau d'ébauche.

vendredi 14 janvier 2011

Image de synthèse 101

Des fois, on part d'une idée généreuse, mais on sait déjà en la disant qu'on va droit dans le mur.

Je m'étais dit comme ça, et j'ai eu la mauvaise idée de le dire à quelques autres autour d'un verre, qu'on devrait pouvoir faire des animations en image de synthèse pour expliquer le fonctionnement de quelques machines simples (j'avais pensé quelques calculatrices mécaniques, en me disant que c'est moins compliqué qu'une locomotive à vapeur) afin d'illustrer les articles de Wikipédia. Idée généreuse.

Quand j'ai dit ça, tout le monde a été très content, et on a commandé la seconde tournée.

Seulement, voila. Pour faire ça, il faut commencer par modéliser la machine, puis lui mettre des jolies couleurs, puis faire un story-board (histoire que la vidéo soit compréhensible), puis faire l'animation, puis le rendu (avec toutes les lumières qui vont bien, etc.) puis monter le bazar (éventuellement avec de la musique, pour faire sérieux), et pourquoi pas ajouter des sous-titres pour que tout le monde puisse comprendre dans toutes les langues… et mettre ça sur Wikimedia Commons.

Et c'est là que ça part en sucette. Je ne maîtrise qu'un truc dans tout ça : mettre le produit fini sur Commons. Et le reste, ben ça représente le savoir-faire de 5 ou 6 professions. Cool.

Du coup, je me replonge dans Lao Tseu (ou était-ce Pif Gadget ?) : « Un long voyage commence toujours par un premier pas » et je vais faire un tour sur le site de Blender.
C'est bien fait : ils ont un logiciel (qui a l'avantage d'être gratuit, vive le Libre), des tutoriaux et une boutique de goodies (t-shirts, stickers, etc.)

Donc j'installe Blender et je regarde quelques heures de tutorial niveau noob sur l'interface (ça explique principalement comment zoomer).
Je lance le logiciel, et là je réalise que le chemin va être long, très long, avant d'arriver à la calculatrice mécanique la plus simple : avant que j'aie fait quoi que ce soit, il y a déjà plein de boutons partout et des champs avec tout un tas de valeurs mystérieuses. Intimidant.
Fort de mes tutoriaux, j'essaye de zoomer. Malheur ! Je retourne à mes tutoriaux, je ne sais plus très bien si c'est alt-shift-clic gauche, s'il faut taper 1 sur le pavé numérique, ou bien…

Bref, tout ça pour dire que ce qui ressemblait au début à une résolution de nouvel-an est en train de se transformer en objectif à long terme. Je vais commencer par essayer d'apprendre à me servir du logiciel, on reparlera d'animation plus tard, contentez-vous de rêver sur Sintel (sous CC-by), le dernier sorti des projets de la Blender Foundation, c'est ce qu'on peut faire avec Blender (quand on a compris comment zoomer) :

samedi 8 janvier 2011

Ma logique est choquée

En classant des sculptures de Wikipédia par matériau, je suis tombé sur ça. C'est petit, c'est inutile, ça a un bandeau d'ébauche, une moitié de tiers de quart de ligne de texte, un bandeau de portail et deux catégories. Le texte :
La Jeune Fille à la gerbe est une sculpture de Camille Claudel.

C'est contradictoire et ça choque ma logique. Non. C'est même plus compliqué que ça : ça choque mes logiques (je sais bien que ça ne veut rien dire, mais c'est vrai).

Du point de vue maniaque des wikipédistes, c'est bien blindé de tout le méta texte indispensable à une bonne encyclopédie qui se respecte et qui ne prend pas ses lecteurs pour des truffes (parce qu'il se trouve encore des gens pour parler comme ça).
Strictement, le texte est tout à fait superfétatoire. Tout le texte est déjà dans le déploiement de bidules circon-texte (celui qui parle de zircon, près du radiateur, sort immédiatement, l'autre qui fait le zigoto à mimer un chapeau chinois me donne son carnet de correspondance : mot aux parents), mais c'est fait à la perfection :
  • le titre, c'est le sujet, et c'est écrit en gros en haut à gauche,
  • juste en dessous c'est marqué dans une débauche textuelle obscène qu'il n'y a pas de texte dans l'article,
  • puis le bandeau de portail indique qu'on parle sculpture (l'attribut),
  • le complément de l'attribut, c'est la catégorie, qui est en partie redondante avec le bandeau de portail (mais enseigner c'est répéter, donc c'est bien), ce qui fait qu'on est sûr,
  • finalement, tout en bas, la flopée de disclaimers (nom du logiciel, licence, etc.) qui font complément circonstanciel (je découvre à l'occasion le « complément circonstanciel de prix », qui m'avait totalement échappé pendant mes études, merci Wikipédia, continuez comme ça), pour ne pas dire tapisserie.
Le texte fait un peu gras, dans l'affaire. Pourquoi ? Pourquoi s'être fatigué à mettre des mots quand on savait déjà tout sans les lire ?

Ma première logique est choquée.

Maintenant, regardons tout ça avec le recul des ans. Un noob n'aura jamais le vice de mettre tous ces machins autour d'une absence de texte, le noob mettra un texte. Peut-être bien, peut-être blindé de fautes, peut-être à côté de la plaque, mais il mettra un texte. C'est comme ça. Le noob a un besoin irrépressible de s'exprimer. Il ne se préoccupe pas de mise en forme, d'ailleurs il ne sait pas faire vu qu'il est noob d'une part et que la mise en forme a été fallacieusement inventée par des vieux cons d'autre part. C'est vrai.
Là, on a la mise en forme nickel chrome, mais on n'a pas le cri primal du noob (le soir au fond des bois), l'éructation approximative, le couinement velu du vieux con en devenir.
Ça veut dire que les vieux cons s'en sont donnés à cœur joie. Une sorte de soirée privée, du genre où on ne peut jamais entrer, avec une armoire à glaces à l'entrée : « C'est une soirée privée, m'sieur. Faut pas rester là. » Le titre de l'article est gras, c'est un titre d'œuvre donc il est penché, la capitalisation est irréprochable, tout bien parfait comme on dit qu'il faut faire dans le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale. C'est même tellement remarquable de perfection qu'il faudrait le citer en exemple, le montrer aux nouveaux :

Tu vois, petit, quand tu auras de la bouteille, tu feras des trucs comme ça. C'est ça, l'encyclopédie collaborative. Regarde l'historique, au début le noob a voulu répandre sa tripaille freudienne sur notre belle encyclopédie que nous on sait ce qu'il faut mettre dedans et pas lui, et puis le vrai travail encyclopédique a commencé. On s'y est mis à plusieurs, on a utilisé des robots, on a pris notre temps. On a viré son moche texte avec des mots, et on a mis des bandeaux à la place. Et ça, c'est vachement bien, petit. Crée un compte et toi aussi, tu pourras faire comme ça, dans 5 ou 6 ans.
Ouais.
Vachement bien.

Ben où tu vas petit ? T'en vas pas !

Ma seconde logique est choquée.

Alors que merde, virgule, putain ! C'est pas la mer à boire que de faire une rapide recherche et de trouver des trucs à dire sur le sujet !

jeudi 6 janvier 2011

Cuiller à moka

On me donne à lire cet excellent article à lire à l'instant.

C'est beau comme l'antique, élégant comme un lévrier afghan. Question café, c'est plus un allongé qu'un café serré, mais ce n'est pas désagréable pour autant (c'est une question d'heure et de région), on voit bien que la tasse était trop petite et que le café a débordé dans la soucoupe. Et tout y est.

Et il y a matière à écrire, dans la cuiller : quid de la cuiller en plastique, celle qui casse dès qu'on attaque le riz au lait ? ou la cuiller à café avec un trou dedans, pour qu'on ne la vole pas dans les bistros pour y faire cuire de l'héroïne ? la cuiller à entremet ?

Et la cuiller de caviar ?