lundi 25 janvier 2010

Avis

Tant qu'il n'y aura pas un article par claudette sur Wikipédia, je n'écouterai que du Cloclo.

En noir et blanc...


En couleurs...


En japonais...


Ou même en anglais s'il le faut.

dimanche 24 janvier 2010

La Bérézina des infobox

Pendant la trêve des confiseurs, le projet architecture et urbanisme a été prévenu qu'une infobox Architecte avait été faite « il y a déjà quelque temps ». Au cas où le projet qui est censé gérer entre autres les biographies des architectes.

Histoire d'avoir un truc qui fasse autre chose que prendre de la place pour doublonner le texte sur toutes les bios d'architectes (oui, c'est pas donné), je suis allé voir de quoi il s'agissait (après m'être fait dire que j'arrivais après la bataille, bien sûr, j'avais mis une semaine à réagir). J'ai demandé deux ou trois champs qu'en fin de compte il a fallu que je crée tout seul (parce que les autoproclamés techniciens de la mise en boîte étaient partis aux Seychelles pour fêter leur pourrissement d'un projet supplémentaire). Et puis il a fallu mettre à jour les articles où l'infobox avait été déployée.

Et puis la discussion a continuée, finalement on devrait pouvoir se passer de rédiger, la biographie complète va tenir dans l'infobox.

Là dessus, je me rends compte qu'il y a une infobox Biographie sur un certain nombre de biographies d'architectes dont les champs équivalents ne sont pas nommés de la même façon, ce qui complique le passage à l'infobox spécifique (a priori la plus appropriée).

Aujourd'hui les intitulés des champs ont été modifiés, mais les articles n'ont pas été mis à jour, donc les informations ont disparu des articles.

Je n'ai pas une grande expérience des infobox, mais je suis de plus en plus convaincu que vu la façon dont c'est géré (ou justement pas géré) c'est plus une nuisance aux articles que le contraire, que le projet Infobox est complètement passé à côté de son objectif de rationalisation et d'harmonisation des infobox.

Je pense sérieusement qu'une fiche méthodologique devrait être mise à l'étude avant de poursuivre le massacre. En attendant, je me désintéresse complètement de cette histoire.

vendredi 22 janvier 2010

Projets de trente fontaines pour l’embellissement de la ville de Paris


Puisque je me suis promené un peu sur Wikisource, je me suis dit comme ça que je pouvais vous faire part de mes lectures instructives et édifiantes. Voici donc Projets de trente fontaines pour l’embellissement de la ville de Paris de Adrien-Louis Lusson, illustre inconnu, Paris, 1835.

L’auteur


Adrien-Louis Lusson (1788-1864), architecte Fléchois, agent voyer à Paris, et aussi architecte de l’octroi (comme l’infâme Ledoux un peu plus tôt, bâtisseur du « le mur murant paris rend Paris murmurant » juste avant la Révolution).
Il était aussi architecte (ça peut arriver à tout le monde), mais ses œuvres sont principalement dans sa Sarthe natale.
D’un point de vue wikipédien, il présente le grand inconvénient d’avoir plusieurs homonymes dont une famille de maîtres-verriers actifs (Antoine Lusson le père, Antoine Lusson fils), un architecte (Auguste Lusson, auteur du passage du Bourg-l’Abbé). Et tout ce joyeux petit monde, non content d’avoir été actif sensiblement à la même période, a même collaboré sur des chantiers (je pense à l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, qui m’a déjà fait m’arracher les cheveux : selon les auteurs elle est due à Louis-Auguste Boileau, avec ou sans Adrien-Louis Lusson, et les vitraux sont de Antoine Lusson).
Attention aux moteurs de recherche, donc. Et croisez vos sources si vous essayez d’en dire quoi que ce soit.

Le contenu


Introduction
Dans les introductions vont les généralités : Lusson commence donc par une dissertation sur les besoins en eaux dans les grandes villes, sur les moyens d’adduction, sur les bienfaits de l’eau (assainissement, embellissement), etc. Il fait le détour obligatoire par les aqueducs romains et les fontaines de Rome, avec lesquelles il entend bien tenir la comparaison.
Puis il entre dans le vif de son propos : ses projets de fontaines. Il fait la promotion d’un nouveau matériau : la fonte de fer – qui a été effectivement utilisé dans les fontaines, voir par exemple celles de la place de la Concorde (je mets une photo), juste après la publication de cette plaquette – matériau économique, durable (au vu du climat parisien), et plus adapté aux fontaines que le marbre ou le bronze. En un mot, la solution à tous les problèmes de fontaines qu’on s’était posés jusque là.
Enfin, il plaide pour la construction de nouvelles fontaines un peu partout dans Paris, en déplorant les allers-retours politiques des années précédentes en matière d’implantation de fontaines et en mettant la statistique au service de la fontaine pour démontrer à quel point son projet de couvrir Paris de fontaines est nécessaire – l’ouvrage typique du fonctionnaire frustré dans sa créativité qui veut faire savoir au monde entier à quel point il est incompris et brimé par sa hiérarchie.
Il termine sur des grandes intentions : faire dans le magnifique (malgré la pénurie d’eau), sans oublier la bienséance (en gros, éviter d’employer les ordres architecturaux, parce que ça ferait un peu trop lourdaud pour des fontaines).

Prolégomènes
Lusson commence par un historique de l’eau à Paris sous l’angle des fontaines, avec des estimations à différentes dates de l’approvisionnement en eau et de la population. Avant de se précipiter pour ré-injecter tout ça dans Wikipédia, il faut commencer par vérifier les méthode d’évaluation (Lusson n’est pas démographe, il ne donne pas toutes ses sources, et les estimation de quantités d’eau sentent la méthode dite du doigt mouillé) et convertir les quantités dans le système métrique (avant même de parler de système international), vu qu’il est en vigueur en France depuis 1850, comme chacun sait. Lusson cite chaque fontaine créée (dont certaines ont changé de nom, ou bien on été déplacées ou encore ont été démolies).
Dans la catégorie magouille spéculative, on a les mésaventures de la compagnie Perrier :
Les quatre premières fontaines marchandes, dites à tonneaux, établies par la compagnie Perrier, datent de 1782, ce sont celles de la Porte-Saint-Honoré, de la Chaussée-d’Antin, de la Porte-Saint-Denis, de l’entrée de la rue du Temple (…). Les dépenses de l’établissement de ces pompes et de leurs conduits souterrains ayant dépassé toutes les prévisions, et le produit de la vente publique, réuni à celui des concessions à domicile, ne pouvant suffire aux engagements contractés par la compagnie, les actionnaires se pressèrent de trafiquer et de se défaire de leurs titres qui, par un fait assez difficile à expliquer aujourd’hui, vinrent s’amonceler au trésor royal. C’est ainsi que le gouvernement se vit en peu de temps propriétaire unique d’une entreprise que lui seul pouvait soutenir et faire prospérer.

Lusson reconnaît qu’il a eu des difficultés à se dépatouiller des archives qu’il a consultées – dure réalité du métier d’historien –, en particulier quand les projets ont changé ou été déplacé (voire même ont été annulés) entre le décret et la réalisation :
Comme cela était arrivé dans d’autres temps, en pareille circonstance, le décret de Napoléon ne fut suivi exactement ni pour le nombre, ni pour l’emplacement des fontaines. Ceci n’est point un blâme adressé à l’autorité, mais une excuse pour moi, si, sur la foi de documents de même nature que le décret de 1806, il m’est arrivé de citer comme ayant existé en tel ou tel lieu des monuments qui n’ont peut-être jamais été qu’ordonnés.

Et un petit coup de brosse à reluire pour finir, ça ne mange pas de pain – je vous livre ça tel quel, et je ne vous ferai pas d’interprétation hasardeuse de ce magnifique double sens :
À ces nouveaux et utiles établissements hydrauliques ajoutés aux anciens, le Corps municipal de Paris se propose d’élever sur plusieurs places et promenades publiques des fontaines monumentales dignes de la grande ville qu’elles doivent embellir ; faisons des vœux pour que leur érection soit prochaine, et réponde à ce qu’on est en droit d’attendre d’une administration riche et éclairée.


Les projets
Comme je l’ai laissé entendre plus haut, et pour le dire vite, ça sent le casse-plume frustré, l’artiste au sens romantique du terme, le génie méconnu, qui trouve que son boulot refusé par une administration sujette aux variations politiques, valait la peine d’être diffusé.
Et quand on parle d’architecture, il y a un nom pour ce genre de contenu : « architecture de papier », avec toute la condescendance qu’on peut y mettre (un peu comme tigre de papier). C’est le moyen d’expression auquel recourent les architectes en mal de construction, par exemple Étienne-Louis Boullée. Après avoir fait de la promotion immobilière dans la Chaussée d’Antin (comprendre : acheté les terrains, construit les immeubles et revendu le tout avec bénéfice) – tout a été démoli par la suite, mais c’est une autre histoire –, la Révolution est passée par là, la construction s’est arrêtée, et Boullée s’est lancé dans l’utopie : il s’est dégagé des contraintes physiques de la construction pour aller dans le gigantisme grandiose (je vous mets le cénotaphe à Newton, d’après la taille des gens – les fourmis en bas – la sphère fait environ 90 m de diamètre).

Autant le dire tout de suite, Lusson n’a pas le génie de Boullée : il ne propose rien qui va vous scotcher à votre fauteuil comme le dernier film à effets spéciaux, il se cantonne à la fontaine publique.
C’est aussi difficile de le qualifier d’utopiste parce que ses projets sont localisés très précisément, et même, pour donner dans l’anachronisme, « contextualistes ».
On est en plein dans le règne de Louis-Philippe, souvenez-vous au passage que cette période, en particulier en matière d’histoire de l’art, est plutôt sujette à plaisanteries – voir les Tontons flingueurs : « (…) l’ironie du primate, humour Louis-Philippard, le sarcasme prudhommesque (…) ».
On a plutôt affaire ici à ce genre de travaux d’étudiants – les 30 projets sont traités de façon très disparate : certains sont expédiés avec désinvolture, d’autres sont justifiés en fonction de leur position – où le grandiose de l’ambition n’a d’égal que l’absence de programme et par suite la vanité du propos. Voir par exemple :
Sa position en avant de l’un des édifices les plus importants de la Capitale, la magnificence des palais qui l’avoisinent, aussi bien que l’affluence des étrangers que les merveilles des arts et de l’industrie attirent dans ce quartier, m’ont fait donner la préférence à un monument qui fût à la fois fontaine publique et colonne triomphale en l’honneur de quelque grand personnage de notre histoire.

C’est bien de célébrer un grand personnage, c’est quand même mieux de savoir lequel.
On a au passage des jugements sur la qualité de tel ou tel bâtiment ou projet.
(…) le portail de l’Hôtel-Dieu construit par Clavareau sous l’inspiration des temples de l’antiquité, et qui, malgré sa mâle simplicité, paraît si chétif auprès du colosse gothique.


Ou bien des leçons de convenance (à l’usage des jeunes architectes, si tant est qu’il s’en trouve encore aujourd’hui pour vouloir mettre des colonnes un peu partout) :
(…) il faut s’abstenir autant qu’il est possible d’employer les ordres d’architecture dans la composition où la décoration des fontaines ; leur gravité, leur sévérité convient peu à de tels monuments, dont l’effet doit être tout de mouvement. S’il est des cas où il est permis d’en faire usage, c’est lorsqu’on peut les animer par un grand volume d’eau (…) ou lorsqu’il s’agit uniquement d’un château réservoir.

Le but réel de l’ouvrage est énoncé à la fin. Il s’agit du concours pour le réaménagement de la place Louis XV (l’actuelle place de la Concorde), auquel Lusson a participé et auquel il consacre ses deux dernières planches.
La place Louis XV est un unicum en matière de place. Les places sont généralement définies principalement par les bâtiments qui les entourent, c’est ce qu’on apprend partout. La place Louis XV, depuis sa conception par Ange-Jacques Gabriel, n’est bordée qu’au nord par une façade, les côtés sont marqués par des fossés (voir l’image qui suit).

La place Louis XV, rebaptisée de la Concorde sous la terreur reste jusqu’à la Restauration un enjeu symbolique important des régimes qui se succèdent, elle est donc régulièrement réaménagée. C’est finalement sous la maîtrise d’œuvre de Jacques Hittorff, que la place a été réaménagée entre 1836 et 1846, avec deux fontaines dans l’axe de la rue Royale qui encadrent l’obélisque de Louxor au centre. Les fossés ont été comblés en 1854 pour faciliter la circulation.

Il faut savoir que les places royales (et la place Louis XV est est une) sont faites pour célébrer un monarque, elles sont donc organisées autour de la statue du monarque, et quand on change de régime, on peut changer la statue (c’est ce qui s’est passé justement sur la place Louis XV, où se sont succédées les statues de Louis XV, de la Liberté, de Charlemagne, de Louis XVI, ou bien sur la place Vendôme, où Napoléon a remplacé Louis XIV), l’obélisque de Louxor a remplacé les statues de monarques, sur décision de Louis-Philippe, de manière à occuper la place avec un élément étranger à l’histoire de France et donc à empêcher les querelles de mémoire. Elles sont organisées comme des salons privés dans la ville, à l’écart des voies de circulations, où l’on peut célébrer sans être dérangé par l’activité de la ville (la place des Vosges est à l’écart de la rue Saint-Antoine, la place Dauphine à l’écart du Pont-Neuf et de la rue Dauphine, la place Vendôme à l’écart de la rue Saint-Honoré, pour ne parler que des places royales parisiennes), la place Louis XV a la particularité d’avoir été conçue en dehors de la ville (elle était donc à l’écart des circulations), et c’est la ville en s’étendant au-delà qui en a fait un carrefour passant.

Lusson propose (voir la planche XI) de poursuivre la rue Royale et l’avenue des Champs-Élysées et de les faire se croiser au milieu de la place sur une sorte de carrefour (sans statue), les quartiers sont occupés par des fontaines dont le jet d’eau monte à 12 mètres.
La proposition de Lusson, bien qu’elle soit présentée de façon séduisante, est en fait assez mesquine. Le carrefour central revient à faire de cette place un monument à la circulation hippomobile (vue l’époque). La solution d’occuper la place avec l’obélisque de Louxor (qui s’est finalement avérée payante, avec un siècle et demi de recul, puisqu’il est toujours en place) est balayée d’un revers de main, et toute l’attention est finalement portée sur la décoration (fontaines, jets d’eau, dallages polychromes, piédestaux, candélabres, etc.)
Je ne dirai rien non plus de cet Obélisque de Louqsor qu’on a voulu un moment élever au milieu de cette place et dont la destination paraît incertaine aujourd’hui, quand sa place naturelle est au centre de la cour du Louvre, puisque ce palais renferme dans ses murs nos plus précieux monuments des arts et de l’antiquité.

Le projet de Lusson, fait pour ne nuire à rien et à personne manque finalement d’ambition. C’est sans doute pour ça qu’il n’a pas été retenu : il lui manque la vision des vrais enjeux posés par cette place, qu’il contourne en en faisant un exercice formaliste d’ornementation.
Un coup d’œil jeté sur la gravure ci-jointe suffira pour faire reconnaître que ses dispositions symétriques et régulières sont favorables à la circulation des piétons comme à celle des voitures, qu’elles ne nuisent à aucun des points de vue, à aucun des monuments qui avoisinent la place (…)


Arrivé là, je suis à peu près certain d’avoir perdu tout le monde. Je m’arrête, donc.

vendredi 15 janvier 2010

Le sujet du jour

Puisque c'est un sujet à la mode cette semaine (voir ici, , et ) :

Trouvé dans le Discours préliminaire d'un dictionnaire du XVIIIe siècle :
Après l’examen le plus ſévère des différentes manieres de développer les connoiſſances humaines, celle qui procede par ordre alphabétique a été eſtimée la meilleure. La facilité d’analyſer à chaque terme d’un art la matiere qui lui eſt propre ; d’enchaîner ou de lier les différens ſujets qui lui appartiennent, pour en faire ſentir la dépendance ; d’expoſer les découvertes les plus utiles, & les plus oppoſées, ſans craindre la confuſion ; de trouver aiſément ce qu’on ſouhaite, au moyen de cet arrangement : tout cela a fait une vive impreſſion ſur les eſprits qui ſçavent apprécier ces avantages. Un cri général s’eſt élevé en faveur de cette belle invention ; & ſi cet applaudiſſement pouvoit jamais ſe ralentir, il faudroit l’attribuer ou à la négligence & à l’incapacité de ceux qui auroient voulu en faire uſage, ou à l’abus qu’ils en auroient fait.
Si on prenait le temps d'exposer avec autant de conviction le système de classement sur chaque projet au lieu de le faire en se pinçant le nez et en disant qu'on attend la prochaine version du logiciel pour pouvoir retrouver ses petits, avant de se rendre compte qu'il n'y a pas de système idéal et de se remettre à rouspéter comme des tordus ?

Note : pour ceux qui ne comprennent pas la typographie, vous pouvez modifier vos préférences (onglet préférences en haut à gauche de votre écran, attention à ne pas laisser de traces de doigts) pour afficher les s longs en s ronds. Ce gadget ne modernise malheureusement pas (encore ?) l'orthographe.

mercredi 13 janvier 2010

Catégories givrées

C'est l'hiver. Ici, du moins (j'ai une pensée compatissante pour les pauvres Pères Noël de supermarché au Brésil, obligés de porter des fourrures en plein été), mais ici il neige. Enfin, un peu.

Donc, comme ça n'arrive pas si souvent (la neige parce que pour l'hiver, c'est mieux organisé : ça arrive à dates fixes et ça finit à l'heure dite), je suis sorti faire des photos absolument nécessaires à toute encyclopédie qui se respecte.
Photo indispensable et enneigée
Et puis j'ai chargé ça sur Commons, puisque c'était le but de la manœuvre. Avec les catégories qui ne cessent pas de me faire rire : snow in France (comme si la neige dépendait du pays où elle tombe) et winter in Paris (comme si c'était différent à Aubervilliers).

Après, j'ai eu faim, donc j'ai mangé. Et puis j'ai eu sommeil, donc j'ai dormi. Et puis j'ai plus eu sommeil, donc je me suis réveillé. Puis je me suis fait un café.
Dites-le, si ma vie ne vous passionne pas.

Bref, je reviens sur ma liste de suivie, et je vois qu'on a ajouté une autre catégorie indispensable (que je ne connaissais pas jusque là) : Snowfall of 2009-2010 in Europe. Parce que c'est millésimé.

Cette catégorie est décrite :
English: This is a category containing media related to the Snowfall of 2009-2010 in Europe.
On pourrait croire que les anglophones ont un article sur les chutes de neige de cet hiver, un truc impressionnant avec des centaines de notes de bas de page qui dirait en gros que cet hiver il fait plus froid que l'été dernier...

Et bien non, ils n'ont pas.

mardi 12 janvier 2010

Quand les Monty Python gèrent Commons

Wikimedia Commons est un projet multi-lingue, c'est entendu. Donc on y parle anglais, histoire que les américains ne soient pas dépaysés, pour que tout le monde se comprenne, parce qu'on ne sait pas gérer toutes les langues en même temps. En fait non, on est en train d'apprendre, mais ce n'est pas facile...

Fut un temps où tout était en anglais — entendons-nous bien, en anglais de cuisine, puisque tout le monde prétend dans toutes les langues comprendre, parler et écrire l'anglais, mais dès qu'on passe en anglais, c'est une autre histoire. Les modèles étaient en anglais, on prenait des photos en anglais, on communiquait en anglais...

Puis on s'est dit que ça serait beaucoup mieux si on faisait tout dans toutes les langues. Du coup, on a mis en place toute une infrastructure qui affiche dans toutes les langues à peu près tout ce qui est géré par les modèles. Ça prend un modèle pour la mise ne page et un modèle par langue dans laquelle le modèle est traduit. Autant dire qu'on est passé au stade industriel du multi-linguisme. De fait, certains qui avaient les tuyaux de la tête bien connectés se sont spécialisés dans les modèles polyglottes. Le seul truc qu'on n'a pas réussi à traduire, c'est en fait la chose importante : la description des fichiers.

Et puis on a passé la vitesse supérieure. On s'est dit comme ça que maintenant qu'on est industrialisé, on va pouvoir délocaliser. Donc tout les traductions sont en train de partir les unes après les autres sur translatewiki. Là, on découpe les phrases en petits bouts, et on les fait traduire par des traducteurs qui ne se connaissent pas...

Vous ne l'avez pas déjà vu, ce film ?

lundi 4 janvier 2010

Comment contribuer au projet MH de Commons

Il faudrait un tutoriel MH., histoire de piger ce qu'il faut faire.
En même temps, j'ai jamais écrit de tutoriel de ma vie... Et quand je dis ça, je pense à il y a quelques mois, quand je me disais que je n'avais jamais écrit de blog...
Bref, parlons un peu du projet monuments historiques français sur Commons.

Le but du jeu est double, tout dépend de l'approche qu'on a de Commons :
  • répertorier toutes les photos de monuments historiques déjà chargées mais pas forcément identifiée en tant que tel,
  • ajouter des photos de monuments historiques qui ne sont as encore sur Commons.
Évidemment, les deux ne sont pas contradictoires, on peut faire les deux simultanément, alternativement, successivement ou l'une à l'exclusion de l'autre ou encore autrement si on a un peu d'imagination.

Le principal problème est d'identifier le monument historique, qui ne porte pas forcément sur sa façade le petit logo et le panneau qui explique tout ce qui est déjà sur Wikipédia.
Pour ça, on a de la chance, le ministère de la culture a fait des bases de données qui ont le bon goût d'être en ligne et accessible (pour autant qu'on comprenne comment s'en servir) et qui recensent entre autre les monuments historiques : les bases Mérimée pour les bâtiments et Palissy pour les objets1.

Les bases

En général, on arrive par le site des bases de la DAPA. Il faut cliquer un peu partout pour arriver à tout un tas de façons de chercher pléthore de fiches sur les trucs les plus divers.

Recherche par formulaire

On peut aussi faire des recherches dans les bases par des formulaires : Mérimée et Palissy.

La première façon de chercher — que ce soit en écumant les catégories sur Commons ou en préparant une expédition photo — est la recherche par localisation. Dans le champs qui s'appelle « localisation »2, on peut saisir un nom de région, un nom de département, un nom de commune, un code département ou un code de commune3.

On obtient la liste des fiches qui correspondent à la requête. Elle peut avoir deux formes selon le nombre de réponses :
  • S'il y en a peu, on voit une photo4 (s'il y en a) et un extrait de la fiche avec sa localisation (région, département et commune), l'adresse ou le lieu-dit (si c'est sur la fiche), le titre5 — de la fiche —, une datation6 (s'il y en a), et (sur la base Mérimée, mais pas toujours) les éléments protégés MH pour les fiches MH ou les parties constituantes pour les fiches de l'Inventaire.
  • S'il y en a plus, on a une liste en condensé, avec une ligne par liste.
Pour accéder à une fiche, il faut cliquer sur l'icône en forme de fiche.

On peut affiner la requête en cherchant un type de bâtiment sur Mérimée (par exemple les église, ou les château) ou d'objet sur Palissy (par exemple voilier), etc.
Voir les pages d'aide des formulaires de recherche de la base Mérimée et de la base Palissy.

Attention, toutefois : le moteur de recherche est assez rigide sur l'orthographe7.

Les fiches

Une fois qu'on a trouvé ce qu'on cherchait, on se trouve face à une fiche assez aride.

Il peut y avoir deux fiches sur le même sujet : une fiche Monuments historiques et une fiche Inventaire général du patrimoine culturel, ou l'une, ou l'autre. Les monuments historiques ont une fiche Monuments historiques, c'est de celles-là que je vais parler.

Sur les fiches, on retrouve les informations de la liste dont j'ai parlé plus haut et quelques informations en plus, trois en particulier qui sont importantes pour le projet monuments historiques français :
date protection MH : indique si le monument est inscrit au titre des monuments historiques ou classé au titre des monuments historiques, ou les deux8 et la ou les dates de protection.
précisions : indique les parties inscrites et les parties classées, ainsi que les dates de protection de chaque élément.
Référence : le numéro de la fiche.

Que faire avec les fiches ?

Une fois qu'on a trouvé la fiche qu'on cherchait, qu'on a la photo ou la catégorie sous la main, on ajoute le modèle {{Mérimée}} ou {{Palissy}} selon la base qu'on a consultée. On met le numéro de la ou des fiche(s), on indique si le monument est classé, inscrit ou les deux. On en profite pour catégoriser par département ou par ville et par type s'il y a lieu.

Autres activités

Si la pose de modèles constitue l'essentiel de l'activité du projet, on peut aussi ajouter des nouvelles photos de monuments historiques qui n'étaient pas encore représentés sur Commons, on peut charger de meilleures photos de monuments historiques que celles qui sont déjà là, on peut géolocaliser les photos, on peut présenter des photos de monuments historiques aux labels image remarquable, image de qualité ou image de valeur, on peut réfléchir à de nouvelles méthodes de catégorisation, chercher une méthode pour retrouver sur Commons une photo en connaissant le numéro de la fiche, on peut, on peut...

Notes

1. Je me suis fatigué à écrire ces articles dans Wikipédia avec le style imbitable qui la caractérise, je ne refais pas le topo théorique.
2. Le monde est bien fait.
3. Celui-la, personne ne le connaît, mais il est dans l'infobox des communes sur Wikipédia. C'est assez pratique pour éviter de récupérer les communes qui ont le même nom.
4. Elle est plus ou moins représentative, elle vient de la base Mémoire.
5. Les titres des fiches correspondent au nom du bâtiment ou de l'objet, il faut pourtant faire attention parce que ce n'est pas toujours le nom le plus usité.
6. La datation est un peu à l'emporte-pièce, par siècle ou par quart de siècle, voire même par époque : « Moyen Âge », c'est vague.
7. Ça change un peu des google et consorts.
8. C'est à dire si le monument est en partie classé et en partie inscrit, un élément ne pouvant pas être inscrit et classé.

vendredi 1 janvier 2010

Début d'année

L'année commence, les aventures aussi.

Premier edit de l'année : création de [[Catégorie:Article manquant de référence depuis janvier 2010]].

Second : pose du premier {{à sourcer}} de l'année.

Puis création de [[2010 en architecture]] : j'avais raté la date les années précédentes. Au passage, je note que quelques futurologues ont déjà créé le portail Années 2010, Wikipédia marche sur la tête, c'est rassurant (on est en terrain connu).

Tant qu'on est dans les futilités, je jette un œil sur les morts récentes : 60 personnes. La page [[Décès en janvier 2010]] est encore vide. Le réveillon s'est bien passé pour tout le monde.

Cette année va être à peu près aussi trépidante que la précédente.

L'année modèle ou le modèle de l'année

Puisque ça a l'air de vous intéresser, je vais parler modèles. Et comme c'est férié, je vais parler de modèles qui ne servent à rien : faut pas déconner, on est en vacances.

{{User:Docu/clock}}

Ça se passe sur Commons, et c'est tellement inutile que c'est en sous-page personnelle.
Ça sert à quoi ? ça donne l'heure. Avec des photos, bien sûr. Et à la minute près !
Ah, tiens, j'ai oublié ma montre, et je dois prendre le train de 18 h 12. Vite, je trouve un cyber-café, qu'est-ce que j'ai fait de ma monnaie ? je me connecte à Commons, heureusement que j'ai mis ce modèle qui donne l'heure avec des photos sur ma page utilisateur ! Ouah ! Mais elle est carrément super, cette photo de 18 h 14 ! Ouh là là, il y a de bons photographes sur Commons ! Tiens, j'ai raté le train...
Et tout ça grâce à un travail de fou furieux de catégorisation des photos d'horloges... par heure (ça fait juste 720 catégories pour un tour de cadran), trouvaille de Jean-Fred.
Bref, vous qui manquez d'idées pour 2010, prenez votre coucou suisse en photo toutes les minutes pendant 12 heures...

{{CalendrierRépublicain}}

C'est sur Wikipédia, et c'est destiné à donner la date d'aujourd'hui aux nostalgiques du 18 brumaire (souvenez-vous, c'était un octidi).
D'ailleurs, l'article [[calendrier républicain]] est une mine d'or en matière de gadgets : on y trouve aussi {{DateRépu}}, qui fait la même chose, mais en plus facile à insérer dans un texte, et {{Calendrier Républicain}} qui fait calendrier des postes.
2010 commence le duodi 12 Nivôse an CCXVIII.

{{Calendrier annuel}}

Logiquement, c'est le modèle des royalistes. Il donne le calendrier d'une année — c'est dire s'il prend de la place sur une page — avec un lien cliquable par jour. Bizarrement il n'est utilisé que sur les pages de cet acabit, où il tient toute la place.
Comme quoi Wikipédia se défend pas si mal que ça en matière de modèles tordus face qu Wiktionnaire et ses 11 000 modèles (pour lesquels je garde une admiration sans bornes).

Maintenant que vous avez l'heure et la date en toutes circonstances, je crois que vous pouvez passer une bonne année 2010.