lundi 23 avril 2012

Réglages des couleurs

Ça fait quelques mois que je repoussais ce billet de la série je bricole mes photos en espérant que ça va les améliorer. Peut-être par flemme.

Toujours est-il que j'ai trouvé deux photos qui devraient me permettre de faire le tour de la question de la couleur, d'un point de vue pratique.
Et pour l'occasion, je vais sortir l'artillerie lourde : le cercle chromatique, qui permet de visualiser les choses. Comme d'habitude, il est tout à fait possible de faire la même chose avec des logiciels très chers, je travaille avec du gratuit et libre : GIMP).

Première photo, la photo trop rouge

On m'a un soufflé que la série de photos était trop rouge.

J'entoure sur le cercle chromatique la teinte principale de la photo, la flèche montre la teinte qu'elle devrait avoir. Le but du jeu va être de décaler les couleurs.
Pour ça, il existe une fonction dans GIMP, qui s'appelle teinte-saturation (et l'aide en ligne est ici) et qui permet entre autres de modifier la teinte (ce qu'on veut faire ici). Ça se trouve dans le menu Couleurs.

On veut ajuster l'ensemble de la photo, vu que dans l'ensemble, elle est trop rouge, donc on ne sélectionne pas de couleur dans le graphique en haut, on reste avec Maître, qui ajuste toutes les couleurs, et on tripote le curseur qui s'appelle Teinte.
Faites vos essais, je trouve qu'avec 10, ça fait pas trop mal.
avant/après
Pour une photo trop « chaude », il faut aller à droite et pour une photo trop « froide », il faut aller à gauche.
Si vous ne comprenez pas cette phrase, relisez Johannes Itten — dont les cours sur la couleur au Bauhaus sont publiés sous le titre Art de la couleur —, le chaud, c'est tout ce qui est dans la moitié du rouge-orangé, et le froid, c'est ce qui est de l'autre côté, dans la moitié du bleu-vert.

Seconde photo, la photo où on sait pas trop ce qu'avait l'appareil dans la tête

Il faut dire que j'ai longtemps regardé cette photo en me demandant comment un appareil photo pouvait être autant déréglé, et comment on pouvait l'améliorer. Jusqu'au moment où je me suis fait botter le train pour écrire ce billet.
J'ai commencé par essayer la méthode ci-dessus (parce que des fois, je saute des étapes — des fois ça marche, mais visiblement pas toujours). Si on n'a pas envie de faire un chose de science-fiction sous acide, ça ne marche pas. Retour au cercle chromatique.
Ici, le monument est bleu, alors qu'il devrait être dans les tons crème (entre le jaune et le orange pâle), et les arbres sont vaguement verts (peut-être un peu trop bleus). Donc il ne s'agit plus de décaler les teintes, mais de rééquilibrer les choses entre les couleurs complémentaires (celles qui sont diamétralement opposées sur le cercle chromatique).
La fonction de GIMP qui sait faire ça s'appelle balance des couleurs (aide ici), elle est accessible par le même menu Couleurs, parce que le monde est bien fait.

Je n'ai jamais bien compris le pourquoi des intervalles à ajuster, donc je laisse le réglage d'usine demi-teintes, ça doit être un truc très subtil. Et on joue avec la tirette jaune-bleu.
jaune-bleu

Là, on se rend compte que c'est trop vert, donc on ajoute du magenta.
magenta-vert

Et puis comme ça reste un peu froid, on remet un peu de rouge.
rouge-cyan
Et on a une photo qu'on peut sans doute améliorer, mais qui choque nettement moins l'œil.
La tombe de Cherubini,
qui n'aurait pas l'air d'avoir passé des années épinglée au soleil.

jeudi 12 avril 2012

Insomnie

Ça a commencé comme ça.
Je suis tombé sur l'article Nico la licorne. Impossible de me souvenir comment.  Et j'ai été pris d'une compassion aussi soudaine qu'inexplicable.
J'ai sorti le machin à faire des fiches cinéma d'Okki « tout en faisant gagner du temps ».
Puis j'ai cherché des interwikis (si vous êtes d'humeur anglophone, il y a tout une tartine de racontage d'histoire , à laquelle je n'ai pas touché) et des catégories.

Et c'est à ce moment que tout a basculé. Il y a sur Wikipédia en français une catégorie pour les licornes de fiction. Pas les vraies, celles de fiction, les fausses, celles qu'on trouve dans les téléfilms canadiens des années 1990, celles qui s'appellent Nico ou Charlie.
Les vraies licornes ont leur catégories à elles, bien tranquilles. Faut pas mélanger.

Et puis le téléphone a sonné. C'était la Méchante Sorcière de l'Ouest, qui cherchait des chaussures.
En raccrochant, j'ai réalisé qu'on n'était plus dans le Kansas, et qu'il fallait faire quelque chose. Donc j'ai fait ce qu'il fallait.
A man's gotta do what a man's gotta do.
Puis j'ai appris que « dans Rio Bravo, John Wayne porte la même ceinture que sur la Rivière rouge. »

Et là, je suis tombé dans une faille spatio-temporelle.

Quand j'en suis sorti, j'étais devant Main Street. Enfin, pas l'article, parce qu'il n'existait pas encore, le film de 2010. L'autre film (en 2010, Colin Firth a fait The King's Speech, dont tout le monde a entendu parler, que tout le monde a vu et Main Street, que nous appellerons donc l'autre film, parce qu'on ne peut pas vraiment l'appeler autrement).
C'est un film qui ne raconte rien, avec Colin Firth qui vend des déchets toxiques en faisant des grimaces pour faire un accent texan douteux, et Orlando Bloom en uniforme de flic. Le tout en Caroline du Nord.

Comme il ne fallait pas que ça se perde, j'ai créé l'article vite fait, et je l'ai mis sur ma liste des films improbables dont je suis fier d'avoir créé l'article, et j'ai remonté la Caroline du Nord en tête de ma liste des endroits où ne pas aller.

Et j'ai réalisé que la nuit était finie.

Bonjour.

mercredi 4 avril 2012

{{LargeImage}}

Aujourd'hui, un robot est passé sur Commons par la photo de mon vélo pour mettre un avertissement rose.
Photo de mon vélo.

L'avertissement rose dit :
Certains navigateurs peuvent avoir des difficultés à afficher cette image à sa résolution complète : elle possède un nombre de pixels singulièrement élevé et peut ne pas se charger correctement ou faire planter votre navigateur.

C'est sans doute la faute à mon vélo : s'il m'a déjà planté, il peut planter votre navigateur (je suis aussi un très bon navigateur, personnellement, et même sans GPS — j'ai des témoins). Faites gaffe. Rigolez pas avec ça.

En même temps, ça pourrait être pire.

Avertissement rouge :
Si votre navigateur n'a pas encore planté, c'est que votre connexion merde grave. Allez prendre un café et passez à autre chose, votre ordinateur a fait un infarctus du myocarde en comptant des pixels.
Avertissement écarlate :
Votre navigateur est complètement débordé, vous allez retrouver des morceaux de jpeg sur votre bureau. D'ailleurs votre carte graphique vient de griller. C'est une chance que vous ayez un lecteur d'écran et des haut-parleur
Avertissement noir :
Vous regardez une image tellement massive qu'un trou noir devrait se former au centre de votre écran. Dans cinq seconde le monde va être aspiré dedans. Arrêtez de jouer au con, ré-activez le javascript, que je débranche votre ordinateur à distance avant qu'il ne soit trop tard : je ne veux pas mourir.