mardi 31 mars 2015

Au hasard — des bandes dessinées et des lettres

Donc… je traînais sur archive.org, juste pour voir si j'arrive à trouver des trucs par là sans utiliser le mot sérendipité (qui est moche comme tout).
Et donc cette fois-ci, j'ai trouvé le stock de mangas. Ne me demandez pas pas quel miracle tous ces trucs-là se retrouvent disponibles à cet endroit, et traduits en anglais (je n'ai pas trouvé de japonais, dans le lot) ni combien de temps ça va durer avant qu'un ayant-droit s'énerve. Visiblement ce sont des scans (propres pour ce que j'en ai vu) traduits en anglais (ou bien des versions américaine, mais je ne comprends pas comment ça se fait, et puis bon, il faut bien reconnaître que ce que je comprends ou ne comprends pas, on s'en tamponne le coquillart avec une pelle à gâteau, pour être honnête), désolé si vous les cherchez en japonais ou on occitant, je n'en ai pas trouvé dans ces langues-là.

Au passage, à propos de traduction de bande dessinée, David Revoy, l'auteur de Pepper & Carrot (c'est mignon comme tout, c'est sous licence libre — cc-by —  et c'est l'occasion de développer/promouvoir tout un tas de logiciels libres qui marchent),  fait de grandes expériences de bande dessinée et de traductions à base de svg — j'ai lu les explications en diagonale.

Bref, j'ai commencé à relire Blame!. Le site en version bêta est assez joli, ça change du truc ante-diluvien qui me faisait serrer les dents à chaque fois que je m'y retrouvais.
Et soudain, je me suis arrêté. J'étais en train de faire une fixette sur le lettrage, ces trucs visiblement écrits avec un ordinateur, mais qui font semblant d'être écrits à la main… bref, je me suis retrouvé sur des sites de polices de caractères…
Qu'est-ce que j’espérais trouver là-dessus ?... alors effectivement, il existe bien des flopées de polices de caractères qui disent je suis une police pour manga, qu'il ne faut pas confondre avec la flopée de polices qui disent je suis une police pour comics — visiblement il y a une différence —, et tout ça est perdu dans un océan de trucs ridicules et inutilisables à effet genre poster Wanted dans un western italien (avec les trous de balle savamment répartis entre les haut et les bas de casse) avec des acteurs américains blacklistés, allemands de l'Est ou italiens et des supplétifs de l'armée franquiste comme figurants.
De là, je me suis inexplicablement retrouvé sur Commons, à chercher des lettres. Et je suis tombé sur ça :
Ça sort d'un bouquin de Luca Pacioli dans lequel visiblement Léonard de Vinci a été impliqué à un moment où à un autre… Hein ? Léonard de… Et il n'y a pas d'article sur Wikipédia en français, ce bouquin ?…
On arrête tout, je vais faire un truc, je reviens.

Ouf, ça va mieux !
Je reprends, j'en étais où ?…
Ah oui, bon, tant que je suis là, le bouquin a été scanné et il est sur archive.org (comme par hasard, et parce que le monde est bien fait), j'imagine que ça aurait sa place sur Wikisource, mais l'italien et moi (et puis c'est pas comme si j'avais pas déjà des travaux titanesques en cours sur Wikisource, et qui m'attendent)…
Par contre, le truc énervant, c'est que l'alphabet de Pacioli (ça se prononce patchouli ?), qui n'a déjà que 23 lettres à la base, avait glorieusement 7 fichiers sur Commons (dont deux A).
Mais, le Metropolitain Museum (il faut être sérieux, la Renaissance a été inventée à New York, impossible de parler de l'un sans passer par l'autre) a scanné toutes les lettres, et c'est le Met, donc ils font ça bien : en bonne résolution, disponible, facile d'accès, bien décrit, utilisable, sans restrictions idiotes et indues. Bref, j'ai tout mis sur Commons ici.

Au chapitre anecdotique, deux choses : d'une, c'est un alphabet avec deux O, et de deux, le logo du Met, c'est le M de Pacioli.

lundi 30 mars 2015

Au hasard — sous-titrage

Je traînais sur archive.org, juste pour voir si j'arrive à trouver des trucs par là sans utiliser le mot sérendipité (qui fait un peu cuistre, à force d'être expliqué à longueur dans les médias mainstream qui font tout le contraire).
Et j'ai trouvé un film avec Johnny Cash (le type que soudainement tout le monde avait prétendu connaître depuis les années 1960 quand le biopic est sorti, tu m'étonnes, après avoir lu le dossier de presse…), si ça vous amuse, c'est une série B sans prétentions, juste avec Johnny Cash dedans. J'ai créé l'article sur Wikipédia ici, avec pas grand'chose dedans, quelqu'un a importé le film sur Commons (visiblement le copyright n'a pas été renouvelé, donc c'est dans le domaine public aux États-Unis), et j'ai exaspéré toute la cabale à sous-titrer le bidule (en anglais, il faut bien commencer quelque-part, à l'heure où j'écris, il faudrait relire cette retranscription — il y a deux ou trois répliques un peu étranges —, et faire une traduction en français, si puis quelqu'un veut bien allumer la cafetière, ça sera parfait).

Parti sur ma lancée sous-titreuse, j'ai sous-titré (en français, cette fois, car je parle couramment cette langue) une porte de métro enregistrée par Litlok.
Juste parce que c'est possible. Elle est pas belle la vie ?

À l'époque où on a commencé à parler de vidéos sur Commons, il y a eu une vague de grandes idées, comme faire de Commons un site de montage vidéo collaboratif (ça a abouti à une page d'aide oubliée sur comment faire un diaporama de photos de chats, ne me demandez pas comment on en est arrivés là) ou sous-titrer des vidéos dans toutes les langues (ça, c'est très bien, ça rend les vidéos cherchables en texte, du point de vue accessibilité aussi on m'a dit que c'est cool), les gens de universal subtitle, qui avaient un combo logiciel + site 2.0 (user-generated-content/réseau social) de sous-titrage — internet est un bidule formidable — ont pondu une vague page d'aide sur leur solution, avec tutoriels vidéo (depuis leur projet a changé de nom, les tutoriels sont devenus complètement obsolètes, la page n'a jamais été mise à jour).

J'avais commencé à sous-titrer Johnny Cash là bas, leur bidule est assez pratique, un peu slick dans l'esthétique, mais pas trop, le problème c'est que ça ne marche pas avec des vidéos foirées. Parce que oui, ça, ça existe toujours aussi.
Donc, en toute logique, j'ai essayé de faire ça en local (le système où le fichier est stocké pas trop loin de l'écran, ça me rassure, allez savoir pourquoi…) avec SubtitleWorkshop, qui est beaucoup moins slick, qui a des raccourcis claviers dont je n'ai pas compris la logique, mais qui fait le boulot (et qui a un article vide sur Wikipédia en français) — pas avec les fichiers corrompus, cela dit. En passant, j'ai vu que ce logiciel est prévu pour traduire les sous-titres (il affiche les textes en VO d'un côté et la traduction de fait en regard).

Avec les fichiers audio comme la porte de métro, ça a fait planter Subtitle Workshop.
Donc j'ai fait ça dans un éditeur de texte, j'imagine que vous en avez tous un ou deux, c'est pas super pratique, mais pour une dizaine de sous-titres, ça se gère plutôt bien (je n'essaierais pas comme ça pour un long-métrage d'un millier de sous-titres).
Tant que l'en suis là, il faut quand même que je dise que sous-titrer des fichiers son, ça se fait pour les bidules genre karaoké (ceux où il n'y a pas une vidéo risible en fond d'écran), et il existe des logiciels qui font ça, et que je n'ai pas eu le courage d'essayer, vu que le temps que j'aurais mis à retrouver le bidule sur internet, l'installer l'essayer, je l'ai mis à faire le sous-titrage.

Demain, le même billet qu'aujourd'hui, mais sans sous-titre et avec de la bande dessinée dedans.