Elephants Dream est un court métrage de propagande pour les logiciels libres.
Cela dit, les logiciels libres sont partout. Richard Stallman, celui-là même qui protège sa vie privée avec du papier d'aluminium, soutient que la recette du bœuf mironton de ma grand-mère est un logiciel libre (voir plus bas pour les preuves, parce que j'ai des preuves).
Bref, Elephants Dream est un film, de propagande libriste (donc), et qui parle anglais…
Ah oui. Qui parle anglais, ça, c'est le gros désavantage du cinéma parlant sur le muet : il faut le traduire, voire même le sous-titrer.
L'avantage du sous-titre sur le doublage, c'est qu'il suffit de prendre en otage un prof d'anglais pour la traduction, le reste se fait avec un ordinateur en tapant avec un doigt (il faut peut-être tirer les cheveux du prof d'anglais pour s'en assurer la collaboration), comme c'est expliqué ici. Pour doubler, en plus du prof d'anglais, il aurait fallu un micro, des acteurs, un ingénieur du son et des chaises pour assoir tout le monde. Trop de cheveux à tirer.
Bon. Maintenant, on va tout dérégler. Juste pour le plaisir de vous voir vous arracher les cheveux (parce que bon, moi, ça m'amuse moyennement de vous tirer les cheveux, donc si vous voulez bien le faire à ma place, ça sera parfait).
Déjà, il faut un compte sur Wikimedia Commons (si vous en avez déjà un, pas la peine d'en créer un nouveau). Ensuite, il faut aller tripatouiller les préférences : cogner dans l'onglet « gadget » (en haut à droite), puis cocher la case « Add mwEmbed support for video […] », aller tout en bas de la page et enregistrer les préférences.
Si je me souviens bien des essais que j'avais fait il y a quelques mois maintenant, plus rien ne marche (on ne peut pas uploader de fichier). Mais c'est pas ça le but de la manœuvre.
Le but de la manœuvre (parce qu'il y en avait un), c'est que sur Commons, on sait lire les sous-titres externes !
À quoi ça sert ?
À rien. C'est cool, et c'est la condition suffisante à l'existence du machin (qui est, comme par hasard, classé en gadget).
Revenons à nos histoires de films de propagande avec des libristes, le couteau entre les dents, prêts à bondir.
Le flim est sur Commons (quand je disais, des libristes…), ici. Et comme c'est un film en anglais, on n'y comprend rien. Mais, miracle de la technologie, on sait lire les sous-titres. Donc, comme on a le gadget, il n'y a qu'à essayer la version sous-titrée en français.
21
00:03:03,625 --> 00:03:05,125
Ce n’est pas un jeu.
22
00:03:06,167 --> 00:03:08,750
Tu… Nous pourrions facilement mourir ici.
Bien.
Si vous trouvez une faute de frappe dans le sous-titre, il y a le bouton modifier.
Notes diverses (ou trucs que je n'ai pas trouvé à mettre au-dessus, mais que je voulais dire quand même)
1/ J'avais essayé ce gadget il y a quelques mois, et ça empêchait de téléverser des fichiers (je n'ai pas retenté, le javascript a peut-être été corrigé depuis)
2/ Le gadget est toujours en développement, si j'ai bien compris ce que j'ai vu, il sera possible (mais quand ?) de bricoler (corrections, traduction) les sous-titres depuis l'interface de visualisation sans passer par le bouton modifier (mais en cliquant 5 ou 6 fois dans les menus du lecteur).
3/ Si je me souviens bien, la possibilité de lire les sous-titre depuis Commons est un des trucs qui sont sortis de la réunion des développeurs organisée en novembre 2009 par Wikimedia France et la Wikimedia Foundation à Paris (lire ça).
4/ Pour les histoires de Richard Stallman dont je parlais au début, c'est ici (et là avec les sous-titres anglais, il n'y a pas encore de traduction de cette grande contribution en français).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire