jeudi 15 octobre 2009

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Le « wikibreak » fonctionne un peu comme une piqûre de rappel. On se souvient qu'il n'y a pas que Wikipédia dans la vie, qu'on a aussi des obligations plus ou moins alimentaires et très certainement chronophages, qu'internet ne va pas sans le dire, que même le téléphone ne passe pas partout… Que « de quoi sont les pieds ? » « les pieds sont l'objet du plus grand soin. » (ce sont aussi de très bons supports d'ampoules), que « qu'est-ce qui joue plus faux qu'une flûte ? » « deux flûtes. », etc.1 J'aime pas les piqûres.

Par contre, il y a des constantes. Il y a toujours des trolls de plus ou moins haut vol pour se prendre au sérieux et poser des questions qui montrent qu'ils n'écoutent pas ce qu'on vient de leur dire. Il y a les gens à qui il faut passer la moitié de son temps à expliquer ce qu'on fait, pourquoi, comment au lieu de faire. Et il y a la satisfaction de constater qu'en fin de compte, tous ces gens qui n'en ont rien à faire2 ont à peu près compris ce qu'on leur a dit3.

Je n'annonce pas mes wikibreaks. Ça évite les psychodrames du genre4 :
Tu fais ch.er, tu vas pas nous claquer dans les doigts comme ça ! -- machin (d)
J'ai pas mieux à rajouter. -- truc (d)
Pareil. Amitiés. -- chose (d)
Prend du recul si tu en as besoin. Reviens vite. À bientôt. -- bidule (d)
Merci pour le boulot déjà fait ici et porte toi bien quoique tu fasses ! À très vite ;) -- machinchose (d)
En espérant que ce ne soit qu'un coup de tête, bonne pause :) Cdlt, truc-bidule (d)
ad lib.
Et les effusions (de camomille) au retour.

Tout ça pour dire, monsieur Fernand, que le pastis perd chaque jour de l'adhérent5.

Quand on s'est mis des cloques aux trotignolles et la goutte au tarin, quand on a à peine roupillé ce qu'il faut pour tenir sur ses quilles, et qu'on rentre dans sa cambuse, on commence par écraser. Puis on expédie les affaires courantes (frigo vide, vaisselle sale, etc.) Enfin, on regarde l'ordinateur…
Et là, on sent un truc bizarre : on est partagé entre le plaisir de voir que c'est bien organisé6 et par l'angoisse de tous les machins qu'il va falloir lire avant de pouvoir faire quoi que ce soit.

On commence par les blogs… vous écrivez trop !
Puis le bulletin des administrateurs (pour savoir dans quel sens crier pour hurler avec les loups7). C'est assez déprimant, je dois admettre. À croire qu'il n'y a que des problèmes.
Et puis la page de discussion. Là, vous êtes vachards. Venir me poser des questions compliquées auxquelles il faudrait que je réponde sérieusement…

Conclusion, la prochaine fois que je pars en wikibreak sans prévenir, vous serez assez sympa d'arrêter de vivre. J'ai du mal à reprendre le fil, moi !

Notes
1. Je sais, ça doit être assez hermétique à la lecture, mais à défaut d'être un résumé, on dira que c'est une évocation assez satisfaisante de mon wikibreak. De mon point de vue.
2. Soyons réalistes, c'est à peu près tout le monde (sauf moi). Ma maman, qui est polie, dit que ça l'intéresse.
3. L'équivalent de ça sur Wikipédia, c'est quand on va voir le compteur de visite des articles et qu'il y a 8 visites quotidiennes (en moyenne) sur un article de 2 lignes créé trois ans auparavant. Sur Commons, c'est quand on voit qu'une photo de mairie (dans une commune de moins de 50 habitants) est utilisée sur un obscur article de Wikipedia en moldo-valaque. Sur Wiktionnaire, c'est quand on voit qu'un bot est passé pour ajouter un lien interwiki à l'article qu'on a créé et qu'on réalise que l'article qui est au bout de l'interwiki a été entièrement écrit par un robot (un autre robot). Sur Wikiquote, c'est quand l'article qu'on a créé a enfin été vandalisé (preuve que quelqu'un est tombé dessus). Etc.
4. Ci-après, de vrais messages après un claquement de porte.
5. Ou pas. J'ai casé ma petite citation des Tontons flingueurs, que d'après google je suis le seul à connaître — sûrement un paradigme de l'aspect subjectif du Crowning Moment of Awesome. Ceci est donc un bon billet, il ne reste plus qu'à trouver un truc intéressant à dire.
6. Voir ce précédent billet pour la méthode de rangement.
7. Qui pisse contre le vent mouille sa chemise.

2 commentaires:

Moez a dit…

Article très réjouissant, où j'ai ri de bon coeur à plus d'une reprise. D'ailleurs, tu devrais mettre NSFW pour cette raison.

Anonyme a dit…

lire le BA ? mais quelle idée, aussi. Tu veux pas te farcir l'intégralité de WP:LANN tant que t'y es ? :)

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