Fut un temps où tout était en anglais — entendons-nous bien, en anglais de cuisine, puisque tout le monde prétend dans toutes les langues comprendre, parler et écrire l'anglais, mais dès qu'on passe en anglais, c'est une autre histoire. Les modèles étaient en anglais, on prenait des photos en anglais, on communiquait en anglais...
Puis on s'est dit que ça serait beaucoup mieux si on faisait tout dans toutes les langues. Du coup, on a mis en place toute une infrastructure qui affiche dans toutes les langues à peu près tout ce qui est géré par les modèles. Ça prend un modèle pour la mise ne page et un modèle par langue dans laquelle le modèle est traduit. Autant dire qu'on est passé au stade industriel du multi-linguisme. De fait, certains qui avaient les tuyaux de la tête bien connectés se sont spécialisés dans les modèles polyglottes. Le seul truc qu'on n'a pas réussi à traduire, c'est en fait la chose importante : la description des fichiers.
Et puis on a passé la vitesse supérieure. On s'est dit comme ça que maintenant qu'on est industrialisé, on va pouvoir délocaliser. Donc tout les traductions sont en train de partir les unes après les autres sur translatewiki. Là, on découpe les phrases en petits bouts, et on les fait traduire par des traducteurs qui ne se connaissent pas...
Vous ne l'avez pas déjà vu, ce film ?
5 commentaires:
Je te sens sarcastique.
Franchement, c’est une explication extrêmement réductrice. Déjà, tout ne va pas dégager sur TranslateWiki : seulement les modèles de licence les plus répandus (CC, GFDL, FAL) plus quelques autres type {{Information}}.
De plus, et je parle d’expérience, TranslateWiki est un lieu beaucoup plus adapté que Commons pour ça. Car n’importe-qui peut arriver à traduire sur TranslateWiki, alors que se taper la création d’une sous-page avec douze appels de modèles intermédiaires, c’est pas la même balade (et ce n’est pas toi qui me contrediras ;-).
Alors oui, il y a quelques inconvénients, notamment l’absence de contexte qui ne rend pas toujours la tâche des plus aisées. Mais il ne fait pour moi aucun doute que tous ces modèles seront du coup traduits en moult langues en moins de temps qu’on ne l’imagine (stay tuned sur http://translatewiki.net/wiki/User:Multichill/stats)
"n’importe-qui peut arriver à traduire sur TranslateWiki" Désolé, pas moi. Et c'est pas faute d'avoir essayé. Il faut s'inscrire, attendre qu'on te donne les droits pour traduire, puis trouver le bout de message, vérifier qu'il n'est utilisé qu'à un endroit et qu'on ne va pas déglinguer un autre bout de truc en corrigeant celui-là...
Et puis traduire l'interface ne résoudra pas le problème de la langue : il reste toujours à internationaliser les utilisateurs pour qu'ils produisent du contenu compréhensible par tout le monde (et quand on en connaît certains, c'est pas donné).
En fait, j'ai surtout l'impression qu'on passe son temps à gérer la crise, à attendre que le serveur ne soit plus en panne, à attendre que telle ou telle fonction soit installée ou rétablie, à chercher d'où viennent les problèmes, à repasser derrière ceux qui n'étaient pas au courant...
C'est vrai que c'est beaucoup demander à un logiciel que d'être adapté à ce qu'on fait avec et de fonctionner.
Le but de Commons (et c'est mon avis personnel), c'est pas de traduire des moitiés de phrases en Moldo-Valaque avec des macrons et des apostrophes typographiques, c'est de gérer des photos pour les autres projets. Et là, je trouve que la traduction prend de la place.
C’est pas une nouveauté que Commons est mal foutu, pas adapté à ce qu’on fait, rafistolé avec des bouts de ficelle, etc. On a de la chance, ya des gens qui ont commencé à penser très fort pour nous pondre des super trucs. Depuis quelques mois.
En attendant, il fallait bien essayer de faire des trucs pour rendre le bouzin moins pourri. Alors oui, on rajoute du JS à tire-larigot, on fait des architectures de modèles que personne ne comprend... Et alors ? Ça n'empêche personne de prendre des photos pendant ce temps-là, et M. Robert il est bien content quand sa page elle s’affiche dans la belle langue de Molière et pas l’affreux baragouin des roast-beefs (j’en rajoute à peine).
La traduction prend de la place pour ceux qui daignent s'en occuper. On n’oblige personne que je sache. Et le but de Commons, c'est aussi à mon avis de sensibiliser l’utilisateur à la question des licences, et ça se fait mieux si on lui en parle dans sa langue.
Bien sûr, je suis d’accord avec toi, « il reste toujours à internationaliser les utilisateurs ». Ces "utilisateurs" qui se tapent de Commons comme de leur première ébauche. Par exemple, je trouve proprement scandaleux de tomber sur des QI (pourtant vitrine de Commons, blabla) qui ont seulement une description en polonais. Mais que veux-tu que j'y fasse, à part poster sur Requests for translation ?
Si chaque wikipédien prenait deux minutes pour écrire une description en frenchy pour chaque image qu'il utilise, on n'en serait peut être pas là. Mais bon là, je rêve tout haut.
(Ça me fait penser à un de tes anciens billets sur le wiktionnaire anglais, avec leur super système pour ajouter des traductions. Faudrait l'adapter pour Commons. Une idée, comme ça.)
En fait, c'est pas seulement Commons qui est mal foutu, c'est qu'à force de s'en servir on a des besoins qui dépassent largement les capacités de MediaWiki.
Ce que je reproche dans le fond, c'est que dans l'état actuel des choses, si tu trouves une coquille et que tu n'as pas une demi-journée à passer à comprendre comment ça marche, tu ne la corriges pas. Donc en effet, on n'oblige personne, mais beaucoup ne peuvent plus.
(Et puis c'est pas nouveau, que je sois sacrastique, et j'avais envie de recaser les Monty Python ;-)
C'est vrai que c'est mal foutu! Quand on téléverse, il faut penser à tout, ne pas faire de fautes avec toute cette syntaxe à utiliser et sans parler des catégories que l'on ne connaît pas, en plus en anglais qu'on ne domine pas (l'anglais inverse la logique de recherche puisque l'adjectif se retrouve devant)... Quand on est obligé de rechercher les catégories, on doit sortir du formulaire et on peut recommencer. Alors, on utilise de nouveau du papier et du crayon (à l'ère informatique!)... Il faudrait un peu plus de convivialité, des fenêtres et des menus qui s'ouvrent à côté, dans lesquels on peut rechercher, cliquer...
Quand, en plus il y a des procédures illogiques sans explications, ou des explications en anglais incompréhensibles pour les pauvres français lamda que nous sommes, on court droit dans les erreurs, le n'importe quoi!
A moins que cela soit fait pour décourager ceux qui manquent de persévérance!
Enregistrer un commentaire