mardi 8 juin 2010

Je m'ennuyais (encore)…

J'étais en train de me demander quoi faire, quand je me suis dit, « tiens, toutes les rues de tous les bleds du moooonde entier1 ne sont pas sur Wikipédia – parce que tout commence sur Wikipédia, et tout2 y finira, le reste n'est que digressions3 – on a la liste illisible des capétiens par ordre de taille4, ça, c'est fait. »

Donc je me suis mis à créer cet article sur une rue de Paris. Dans l'absolu, rien à en dire. C'est une rue où il ne se passe rien5, une rue tout à fait stupide, qui va de là jusqu'à de là6, avec rien d'intéressant au milieu7, ni sur les côtés d'ailleurs8. Vous aurez tout de suite reconnu, de toutes façons, et si ce n'est pas celle-là, vous avez la même en bas de chez vous.

Quand j'ai essoré tout ce que les sources contenaient comme faits essentiels (la longueur, la largeur, le carré de l’hypoténuse, le nom, la date de je ne sais pas quoi, etc.), et que j'ai appuyé sur le bouton [Publier], je me suis dit que ce n'était pas encore ça. Et c'est à ce moment-là que9 je me suis souvenu de l'existence d'OpenStreetMap.

Ah oui, OSM, le projet que tout le monde aime ! J'ai ouvert le machin, j'ai tournicoté dans un sens et dans l'autre. Depuis la dernière fois que j'y suis allé, ça a bien progressé10. Maintenant il y a des immeubles11.

En regardant comment le bidule était machiné12, je me suis rendu compte qu'on pouvait faire des tas de trucs absolument désopilants13 comme numéroter les immeubles, ou mettre la date de construction des immeubles dans les immeubles (oui, parce que personnellement, les sens uniques ne m'empêchent pas de dormir, alors il faut bien trouver autre chose14).

Du coup, je me suis mis à numéroter des immeubles15, et à ajouter des liens vers Wikipédia (ici sur le way, et sur le relation16), parce que c'est prévu : on peut spammer.

Notes
1. Comment ça, je trolle ?

2. et tout le monde, d'ailleurs, ne soyons pas chiches avec les pauvres footballeurs riches qui ne gagnent pas.

3. C'est ça, je cherchais le mot. Pas un troll, une digression.

4. Si je mets trop de notes, dites-le.

5. C'est même pas dans cette rue que le pharmacien a tué sa femme qui le trompait avec le boulanger, et le boulanger. Et la fois où le charcutier avait découpé sa femme en petits bouts qu'il essayait d'écouler tranquilou-bilou dans des sacs Leader Price aux ordures, livre par livre, c'était pas là non plus. Ne riez pas : c'est vraiment arrivé, mais pas dans cette rue. Bon appétit à ceux qui passent à table.

6. Entre le Franprix et le réparateur de vélos.

7. Il y a juste un carrefour avec un feu rouge. Tiens, j'y pense, il y a eu un mort à ce carrefour, quelques années après le coup de la charcutière. Mais c'était moins épique : un feu rouge grillé, un mort. Pas de quoi se relever la nuit.

8. Enfin, des immeubles. Rien à signaler. C'est fou ce qu'il y a de rues idiotes dans le genre, d'ailleurs. Des tas et des tas de rues qui ne servent à rien ni à personne. Tiens, quand j'aurais un peu de temps devant moi, il faudra que je remette à jour ma liste de trucs inutiles – j'ai une liste comme ça depuis des années, que je mettais à jour régulièrement, et puis je l'ai perdue avant de la retrouver (ça fait toujours marrant de voir ce qu'on considérait comme absolument inutile 5 ou 6 ans après).

9. Je mets ça comme s'il y avait du suspens, « Et c'est à ce moment-là que… ». En fait non, la femme du charcutier est passée au hachoir depuis longtemps, le pharmacien a été arrêté depuis belle lurette, il n'y a plus aucun suspens. Et ils on même rajouté une limitation de vitesse au feu rouge. C'est dire !

10. Les cartographes ont pas mal avancé pendant que je faisais le rigolo que le Wiktionary à créer des machins inutiles comme ça (par exemple), maintenant il y a quelques arrondissements qui ont l'air d'être bâtis (pas juste avec des lignes de métro qui passent en biais).

11. Bon d'accord, pas partout. Et là où il y en a, il reste des trous. Du coup ça ressemble un peu à une ville après un bombardement.

12. Pour ça, il y a trois méthodes : premièrement, regarder comment les autres ont fait, deuxièmement essayer de trouver la page d'aide, et troisièmement démerdez-vous, je suis pas votre maman non plus, faut pas déconner, oh !

13. Quoi ? On rigole avec ce qu'on peut, non ?

14. Oui, je mets aussi deux ou trois conneries dans le texte, parce que sinon j'aurai trop de notes en bas de pages. On va dire que si j'arrive à rester dans un rapport d'un pour deux entre le texte et les notes, c'est bien. Enfin, c'est bien… disons que le tyranosaure vert ne me mangera pas. Et c'est toujours ça de pris.

15. Et ça, sans savoir à quoi ça peut servir. Il faudrait que je trouve un mec qui a un GPS pour me dire si ça sert à quelque chose de mettre des numéros sur des immeubles de rues où il ne se passe rien. On peut quand même constater que ça fait joli.

16. Ne me demandez pas ce que ça veut dire.

3 commentaires:

Arkanosis a dit…

> Si je mets trop de notes, dites-le.
Tu mets trop de notes, c'est aussi lisible que les bouquins qu'on me demandait d'analyser en classe de 1ère (mais c'est 'achement plus rigolo).

Anonyme a dit…

Franprix ne prend pas de m. On ne t'a jamais dit à l'école que devant n, b, p on met un m au lieu du n sauf dans bonbon, mainmorte, Franprix et saucisson ? Et après ça prétend écrire des encyclopédies. Elle est belle la France.

Coyau a dit…

La France est peuplée de Framprix, d'abord.
Et je n'écris pas des encyclopédies, je numérote des trucs inutiles.
Corrigé, merci.

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