mardi 27 avril 2010

Comment on en arrive à faire ce qu'on fait


1er aout 2007, allez savoir pourquoi, j'avais pris mon appareil photo avec moi pour aller bosser. À cette période, mon boulot consistait à regarder un écran d'ordinateur en chantant du Joe Dassin pour couvrir le bruit d'une batterie de photocopieuses (ne cherchez pas à comprendre, mais moi, j'arrive à me faire payer pour ça). Bref, aucune raison d'avoir un appareil photo.

Donc en rentrant chez moi, j'ai fait des photos. Qui sont restées sur mon disque dur. En fait, c'est des photos qui ne me servent pas sur mon disque dur (à part à prendre de la place).

Et à des dates tout à fait aléatoires, j'ai chargé quelques-unes de ces photos sur Commons, sans arriver à trouver une logique à la sélection ou à l'ordre des fichiers chargés. En regardant celles que je n'ai pas chargées, je me dis qu'il y en a que je devrais charger, mais je vais garder le même pattern absolument incompréhensible : c'est plus sport. Et puis vous pouvez toujours aller siffler sur la colline avec un petit bouquet d'églantine.

Toujours est-il que pour une raison qui m'échappe encore, j'ai retrouvé et chargé la peut-être pire des photos de la série aujourd'hui. J'hésite à la mettre ici, et puis oui mais non… en fait non, voila. Et quand je l'ai vue sur Commons, toute seule avec sa petite licence libre, avec sa petite description et avec sa petite catégorie, je me suis dit que le monde était mal fait. C'est vrai : le monde est mal fait. Et je me suis dit qu'il fallait agir.

J'ai donc pris mes petits doigts boudinés, j'ai tourné sept fois mon auriculaire gauche autour de mon pouce droit, et j'ai mis une infobox autour de ma photo moche.

Voila comment sans le vouloir, on en arrive à créer des articles sur Wikipédia. Pas pour écrire une encyclopédie, mais pour racheter une photo ratée.

Et tout ça alors que je pourrais remplir la catégorie des burned road vehicles, dument géolocalisés pour faire baisser l'immobilier.

Allez comprendre…

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