Cet été, j'ai emprunté le mini-studio photo de Wikimédia France, je l'ai emporté à la campagne, en me disant : c'est cool, la campagne, il y a plein de trucs et de machins qui ne sont pas forcément d'une utilité flagrante, mais qu'on garde quand même parce que c'est nos trucs et nos machins, ça tombe bien, je vais prendre ça en photo.
Le seul problème, c'est la quantité de trucs et de machins : j'ai passé une semaine avec le studio, j'ai pioché dans la cuisine et dans le tiroir à crayons, j'ai vidé tous les jours la batterie de l'appareil au point qu'il s'éteignait de fatigue, je suis revenu avec des centaines de photos de trucs, je me suis assis devant l'ordinateur et j'ai commencé à trier/traiter mes photos, à les charger sur Commons.
Et c'est là que je me suis rendu compte que je n'étais pas tiré d'affaire.
Sérieusement. J'ai passé de début août à début novembre (quatre mois, quand même) à faire le fond blanc du studio blanc sur les photos, à virer des poussières, à recadrer, etc. Quatre mois sur des photos de cafetières et d'agrafeuses. C'est pas le le sujet m'insupporte plus qu'autre chose, mais il ne faut pas exagérer non plus : je commence à en avoir ma claque. Je m'étais dit que je finissais la série avant de passer au traitement des photos que j'ai prises ensuite (parce que j'avais des cafetières jusque dans mon lit, mais je continuais à prendre des photos à tour de bras, inconscient que j'étais), dans l'ordre chronologique (qui est un fétichisme comme un autre).
Du coup, j'en avais tellement marre des photos de cafetières, que j'ai jeté les deux dernières séries de photos que j'avais prises, deux cafetières SEB, une série D 9 dL et une série Z 6 dL (et si vous ne savez pas à quoi ça ressemble, vous n'avez qu'à écrire un article dessus dans Wikipédia, on a bien un article par modèle de voiture), on verra si l'an prochain je refais une expédition pour la suite des trucs et des machins.
Donc, débarrassé de mes cafetière, j'ai commencé par charger des champignons verts sur fond blanc à peine cueillis (pris sous la lampe de la cuisine, sur une feuille de papier-machine).
Et j'ai attaqué la fête de Ganesh (qui charge gentiment à l'heure où j'écris).
Je me suis aperçu que j'ai fait une fixation sur les gens qui prenaient des photos : j'ai plusieurs centaines de photos de mecs cachés derrière leur appareil photo dans les positions les plus invraisemblables.
Après, il y a une demi-journée au Père-Lachaise qui remonte à septembre, avec de grands panoramiques, des photos de numéros de concession et d'anges aux ailes cassées.
Ah, pour ceux qui n'ont pas vu passé l'info, Pyb et moi entretenons Au Père-Lachaise, un tumblr avec les photos de Commons.
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